Le Festival de théâtre organisé par l’agence Immedia se tiendra du 20 au 31 juillet. D’autres événements tels que le Festival du rire et la pièce «Le Prénom» sont également prévus dans les mois à venir. L’occasion de faire le point sur la situation de cet art à Maurice avec Gaston Valayden.

À la tête de la Trup Sapsiway, Gaston Valayden, est un metteur en scène que l’on ne présente plus. À ses yeux, la situation de la culture à Maurice est le reflet de l’état dans lequel se trouve le pays. «Économiquement, ça va mal et c’est la culture qui casque. Les leaders de par le monde cherchent à détruire la culture, dont le théâtre, parce qu’il est un moyen de revendication. La situation est encore pire si nous avons affaire à des personnes incompétentes. Mais pour moi, le théâtre n’est pas mort.» La Trup Sapsiway, dit-il, propose tous les ans une nouvelle création. «Nous sommes d’ailleurs invités à présenter Madogs of Diego au New York Fringe Festival le 11 août», explique Gaston Valayden.

En ce qui concerne l’aide du gouvernement, il dit l’obtenir «une fois sur deux». Et de préciser: «Si ou na pa ouver ou labous ou pa gagne.» Gaston Valayden se dit aussi heureux ne pas avoir à chercher de salle pour présenter ses pièces. «Je dispose de ma propre salle qui peut accueillir une centaine de personnes, à Plaisance, ce qui me permet d’inviter les gens de la localité à la présentation de chaque nouvelle pièce.» 

Pour que le théâtre retrouve ses lettres de noblesse, il faudrait, selon le metteur en scène, «accorder une subvention aux troupes de théâtre afin qu’elles puissent proposer des formations théâtrales et musicales. La rénovation du théâtre de Port-Louis et du Plaza prend tellement de temps que les budgets qui y sont

consacrés vont encore augmenter. En attendant, pourquoi ne pas construire d’autres salles aux quatre coins de l’île ?»