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Géraldine Marius : La fortune à la pointe des ciseaux

9 août 2013, 08:14

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Géraldine Marius : La fortune à la pointe des ciseaux
Géraldine Marius a su allier talents artistiques et esprit entrepreneurial pour fonder un business prospère qui comprend à la fois un salon de coiffure et de beauté, Artel Coiffure et une école, Artel Centre de Formation, MQA (Mauritius Qualifications Authority) Registered, précise-t-elle.
 
À la tête d’une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est de Rs 2,1 millions, Géraldine Marius s’est fait connaître notamment à travers les rubriques de mode et de relooking qu’elle anime dans des journaux et magazines locaux, dont 5 plus dimanche et Essentielle. Elle n’est pas inconnue à la télévision non plus. Pour cette femme d’affaires, «il ne suffit plus d’être une bonne coiffeuse si l’on veut se forger une solide réputation sur le marché». La compétition féroce exige de se démarquer.
 
Cette conviction, elle l’applique avec succès. «Mon parcours n’est pourtant pas plus spécial que les autres», soutient-elle néanmoins sans fausse modestie. Géraldine Marius a simplement choisi un métier qui pouvait lui offrir la possibilité de se mettre à son compte.
 
«Faute de moyens, je suis passée par un centre de formation implanté localement», se souvient-elle. Elle n’avait alors que 18 ans. Au bout de deux années de cours et d’un an de pratique dans un salon de coiffure, Géraldine Marius deviendra elle-même formatrice. En effet, l’école de coiffure où elle a fait ses premières armes voit en elle une élève particulièrement douée et possédant, de surcroît, une force de caractère essentielle dans ce domaine. Cette aventure au contact de jeunes qu’elle prendra plaisir à initier à la coiffure durera dix ans. Puis, en 2002, Géraldine Marius se lance dans l’arène des affaires.
 
Spécialisation 
 
La coiffeuse expérimentée qu’elle est devenue a bien compris que pour réussir dans cet univers, il faut constamment se tenir au courant des dernières tendances. Aussi, après un séjour en France en 2000 et un cours qui lui permet de se spécialiser dans l’extension et le tissage des cheveux frisés, la professionnelle décide de mettre ses connaissances au service des Mauriciennes.
 
C’est à Beau-Bassin que Géraldine Marius aménagera son premier salon de coiffure sous l’enseigne «C & G Coiffure». Grâce à l’expertise qu’elle aura acquise en matière de cheveux ondulés et frisés en France, le succès est rapidement au rendez-vous. La coiffeuse sent qu’elle a visé juste. «C’est un créneau qui rapporte gros : lissage, tissage... sont autant de prestations dont le prix est élevé», confie-t-elle.
 
Poursuivant sur sa lancée, la femme d’affaires entreprend de faire de son salon un lieu de rendez-vous incontournable, une one-stop shop. Avec une plus large gamme de services, le lieu, à Pailles, est dès lors un salon de beauté qui se nomme Artel Coiffure.
 
«Notre clientèle bénéficie de services à la carte. Nous répondons à toutes ses attentes, de la coiffure aux soins esthétiques, en passant par l’‘onglerie’», indique notre interlocutrice au sujet de son établissement.
 
Pour ce qui est de ses revenus mensuels, qui se chiffraient autour de Rs 100 000 en 2005, ils ont doublé en quelques années. Aujourd’hui, Géraldine Marius dit brasser un chiffre d’affaires de Rs 180 000 à Rs 200 000 par mois. Elle précise cependant «que pour faire tourner un salon de beauté et de coiffure, l’achat des produits pèse lourd sur la trésorerie».
 
La businesswoman représente d’ailleurs des marques spécifiques qui ont fait leurs preuves à l’international, dont des produits spécialisés destinés aux cheveux frisés, ondulés ou très abîmés.
 
Toute la passion de Géraldine Marius pour son métier transparaît à travers ses propos. Il allait donc de soi que parallèlement à son salon, elle privilégie aussi la formation. C’est ainsi que son école, Artel Centre de Formation a vu le jour, également à Pailles.
 
Avec plus d’une quarantaine d’élèves à l’année, Géraldine Marius assure sans difficulté la bonne marche de cet établissement. Les frais de scolarité s’élèvent à environ Rs 13 500 par an. «Les cours ont lieu trois fois la semaine et comportent un aspect théorique et pratique, explique-telle. C’est ainsi que les jeunes apprentis acquièrent les bases d’un métier qui leur permettront de monter leur propre entreprise ou d’être embauchés dans un salon de coiffure.»
 
À 40 ans, Géraldine Marius avoue être fi ère de ce qu’elle a accompli. «J’ai non seulement oeuvré pour mon propre compte, mais j’ai aussi pu transmettre mon savoir-faire et mon ‘savoir-être’ à une nouvelle génération appelée à participer à l’activité économique de l’île à l’avenir», dit-elle. Elle reconnaît, par ailleurs, que sa réussite, elle l’a acquise au prix d’efforts conséquents et de sacrifices, dans un domaine qui exige de longues heures de travail. Son succès, elle «le partage avec [ses] employés et [sa] famille qui [l]’ont soutenue».
 
Elle s’assure en outre qu’il rejaillisse, plus largement, sur la société. «Une belle coupe de cheveux offerte à nos aînées dans des maisons de retraite ou à des enfants des régions défavorisées m’aide à rendre aux autres ce que la vie m’a si généreusement offert», partage, en conclusion, Géraldine Marius.