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Grèce : grève générale contre la politique de rigueur
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Grèce : grève générale contre la politique de rigueur
Rideaux baissés ( photo), transports paralysés et écoles fermées: la Grèce tourne au ralenti ce mercredi lors de la première grève nationale de l''''année contre la politique de rigueur du gouvernement.
Un service minimum est assuré dans les hôpitaux, seuls les vols d''urgence sont autorisés à décoller entre 10h00 et 14h00 GMT  (entre 14h00 et 18h00 à Maurice) et les bateaux resteront à quai pendant 24 heures.
La télévision publique rediffuse des documentaires et les radios ne passent plus que de la musique, les journalistes ayant rejoint les rangs des contestataires." "Cette grève lance le mouvement de protestation cette année avec la participation des travailleurs, des retraités et des chômeurs", a dit à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat du secteur public Adedy."Le peuple et leurs besoins doivent passer avant les profits et les chiffres", déclare de son côté le premier syndicat du secteur privé, GSEE, dans un communiqué.
L''an passé, le gouvernement socialiste a baissé les salaires et le montant des retraites et augmenté les impôts, dans le cadre du plan de réduction des dépenses et des déficits publics engagé avec l''Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), en échange d''un prêt de 110 milliards d''euros. L''UE et le FMI ont donné leur feu vert début février au déblocage d''une nouvelle tranche d''aide de 15 milliards d''euros qui viennent s''ajouter aux 38 milliards déjà reçus par la Grèce.
CRAINTE DE VIOLENCES
Des milliers de salariés du privé et du public, des étudiants et des retraités se rassemblent  à Athènes et doivent défiler  dans l’après-midi jusqu''au parlement pour protester contre le plan d''austérité.  Le gouvernement a appelé les manifestants à éviter les violences. "Notre pays a tout à gagner à garantir le droit des citoyens grecs à manifester pacifiquement", a dit le ministre de la Protection civile, Christos Papoutsis. Des heurts avaient éclaté avec la police lors d''une manifestation le 15 décembre dernier à Athènes.
Selon les analystes, le mouvement de grève ne devrait pas inciter le gouvernement à infléchir sa politique mais la participation donnera une idée de son niveau de popularité.
Les syndicats GSEE et Adedy, qui avec 2,5 millions de salariés, représentent environ la moitié des travailleurs grecs, estiment que les mesures d''austérité nuisent à l''économie. Le chômage a atteint un taux record de 13,9% en novembre et le PIB grec s''est contracté de 4,5% en 2010.
Reuters
 
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