Une femme de 65 ans a été tuée par sa belle-sœur de 43 ans en fin d’après-midi de lundi. Celle-ci déclare avoir agi sous l’emprise de la démence. La police attend qu’elle se remette de ses émotions pour consigner ses aveux.

La maison des Mohamedhossen à Grande-Retraite, situé sur la route de Flacq, a été le théâtre d’un crime plus tôt, en fin d’après-midi de ce lundi 19 décembre.

Nazia, 65 ans, l’aînée de la famille, a été battue à mort dans un accès de folie par Nazmeen, 43 ans, l’épouse de son frère cadet, Noorani, vers 16 heures.

Nul ne sait ce qui s’est passé, sauf que Noorani a retrouvé sa sœur morte, recouverte de blessures de la tête aux pieds. Nazmeen, elle, était dans un état second et lui disait avoir agi quand « enn lespri inn mont lor mwa ».

La police de Brisée-Verdière et la police criminelle de Flacq ont aussitôt bouclé les lieux du crime et embarqué la suspecte ainsi que son mari aux fins d’interrogatoire.

Dans le village c’est le choc. Cette famille qui habite à côté du madrassah de la localité étant bien sous tous rapports. Nazia, atteinte de polio depuis sa naissance, était considérée comme proche de sa belle-sœur.

Issue d’une famille de cinq enfants, la victime a toujours habité le village. Elle est demeurée dans la maison familiale aux côtés de Noorani, un employé d’une papeterie de la capitale. Ce dernier s’est remarié il y a quatre ans avec Nazmeen Lalloo, une habitante de Chemin-Grenier. Celle-ci s’est alors mise à veiller sur Nazia, confie une proche.

« Elles étaient toujours d’accord. On ne sait ce qui s’est passé », se lamente cette dernière. Ainsi, le 10 novembre, anniversaire de Nazia, nul n’aurait pu dire que Nazmeen allaient la tuer de la sorte.

Un premier constat du chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, présent sur les lieux vers 23 heures, indique que la victime aurait été asphyxiée. Elle a également été violemment battue avec un jonc récupéré d’un fauteuil en rotin et a été retrouvée à moitié dévêtue.

Elle se trouvait dans une chambre à l’arrière de la maison. Ce qui explique pourquoi aucun voisin n’a entendu de bruits suspects.

Une autopsie doit être conduite tôt ce mardi matin pour déterminer les circonstances exactes de la mort de Nazia. La CID de Flacq, menée par l’inspecteur Seedhyan, attend que Nazmeen se remette de ses émotions pour consigner ses aveux. Elle pourrrait, selon des enquêteurs, être dirigée vers l’hôpital Brown-Séquard pour être examinée par un psychiatre.

Thierry Laurent/Vel Moonien