400 employés bangladais, employés par l’usine de textile Real Garments, à la Tour Koenig, ont entamé un mouvement de grève dimanche 1^er septembre. La raison: protester contre leur condition de travail et d’hébergement. La police est intervenue pour les ramener à l’ordre.

Ce serait la baisse «inexpliquée» de leurs salaires pour le mois d’août qui aurait principalement poussé les travailleurs bangladais à avoir recours à ce mouvement de contestation. Ils soutiennent qu’ils ont perçu la moitié du montant habituel et cela, alors qu’ils ont fourni le même volume de travail. Les employés de Real Garments Ltd auraient également fait part de leur mécontentement aux responsables de l’usine s’agissant de l’état de délabrement de leurs dortoirs et des sanitaires. Mais leurs nombreuses sollicitations seraient restées sans réponse, disent-ils.

Hier lundi 2 septembre, ces travailleurs affirment avoir été «violemment» pris à partie par la police. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont été blessés durant l’intervention et ont reçu des soins à l’hôpital. Les forces de l’ordre auraient, selon les informations recueillies sur place hier soir, fait usage de gaz lacrymogène pour ramener les manifestants à l’ordre. A hier soir, une menace d’expulsion planait sur une dizaine d’entre eux.

Du côté du syndicaliste Faizal Ali Beegun, qui suit cette affaire de près, ce dernier s’est dit outré par la manière de faire de la police, face à ces travailleurs étrangers. «Je ne pense pas que ces Bangladais sont venus à Maurice pour se faire gazer. Je vais certainement alerter l’opinion internationale. C’est une honte.» La direction de Real Garments n’était pas joignable pour des commentaires.