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Grève des ouvriers bangladais : l’ultimatum du ministre Shakeel Mohamed

3 septembre 2013, 17:27

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Grève des ouvriers bangladais : l’ultimatum du ministre Shakeel Mohamed

Ils ont jusqu’à ce soir. Ces ouvriers bangladais de l’usine Real Garments se sont mis en grève pour protester contre leurs conditions de travail. Mais le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, souligne qu’il ne compte pas tolérer une telle situation…

 

«Si d’ici ce soir, ils ne reprennent pas le travail, leur contrat sera résilié. Et je ferais résilier leur permis de travail avec effet immédiat.»Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, adopte la ligne dure face aux menaces des travailleurs bangladais de l’usine Real Garments. Alors qu’environ 600 de ces travailleurs grévistes s’étaient rassemblés au Jardin de la Compagnie ce matin, mardi 3 septembre. 

 

«Je fais un appel pressant au ministre du Travail, Shakeel Mohamed, pour que les meneurs de cette grève, qualifiés de têtes brûlées, ne soient pas expulsés du pays. Une telle action va envenimer la situation et les choses risquent de s’empirer», lançait ce matin le syndicaliste Ally Beegun ce mardi 3 septembre. Mais rien n’y fera. Par ses propos, le ministre Shakeel Mohamed laisse comprendre qu’il ne compte pas fléchir. «Ces travailleurs créé une situation sociale inacceptable. S’il est nécessaire de mettre un terme à leur contrat pour la paix industrielle, je le ferais», souligne-t-il.

 

Ce dernier avait tenté dans le courant de la matinée de ramener ces travailleurs bangladais à la raison. Pour qu’une discussion puisse se déroulée dans une atmosphère constructive, explique le ministre. Or, tous ont refusé.

 

Les inspecteurs du ministère du Travail se sont, en outre, rendus sur les lieux, ce mardi 3 septembre, pour contrôler les dortoirs, les conditions d’hébergement et la qualité des repas servis à ces travailleurs. «Il y a des choses à améliorer, concède le ministre.Mais, cela peut se faire dans une discussion à tête reposée et non à travers une grève illégale.»

 

Le syndicaliste Ally Beegun souligne, lui, que le travail reprendra quand ces Bangladais auront obtenu des éclaircissements sur la réduction d’environ 50 % de leurs salaires pour le mois d’août et des garanties concernant leurs conditions d’hébergement et la qualité de la nourriture qui est en fait préparée par un cuisinier bangladais.