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Grèce : Nouvelles grèves contre la cure d''austérité
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Grèce : Nouvelles grèves contre la cure d''austérité
Sous la menace d''''un désastreux défaut de paiement, le gouvernement grec était confronté lundi à de nouvelles grèves et actions de protestation contre les mesures d''austérité supplémentaires qu''il prévoit pour répondre aux exigences de ses créanciers.
Le Premier ministre Georges Papandréou se rend à Berlin mardi pour un entretien avec la chancelière Angela Merkel, deux jours avant un vote des parlementaires allemands sur l''élargissement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté de 440 milliards d''euros, mis en place pour faire face à la crise de la dette dans plusieurs pays de l''UE.
Lundi, les usagers des transports de la région d''Athènes connaissaient une nouvelle journée de galère en raison d''un mouvement de grève de 24 heures des salariés du métro, du tramway et des trains de banlieue ainsi que d''un arrêt de travail de plusieurs heures à la mi-journée dans le réseau des bus.
Du côté du trafic aérien, les avions subissaient également des retards pour cause de grève du zèle des aiguilleurs du ciel qui refusent de faire des heures supplémentaires. Une situation appelée à se durcir cette semaine, à l''occasion de 48 heures de débrayage prévues dans la totalité du secteur des transports.
Les policiers grecs étaient eux aussi mobilisés: une banderole de l''unité des gardes spéciaux déployée au sommet de la colline du Lycabette dans la capitale proclamait "Jour de paie, jour de deuil".
Confronté à la colère grandissante de ses créanciers internationaux, le gouvernement grec a récemment annoncé une nouvelle série de mesures d''austérité visant à s''assurer du déblocage d''une ligne de crédit de huit milliards d''euros issue du plan de sauvetage de 110 milliards d''euros, accordée en mai 2010 par les pays de l''Eurozone et le Fonds monétaire international. Sans ce prêt, Athènes ne disposera pas d''assez de fonds à la mi-octobre, à l''heure où se profilera la perspective d''un défaut de paiement.
Lorsqu''il est devenu évident, en juillet, que la Grèce devait bénéficier d''une aide plus importante, les dirigeants de la zone euro sont convenus d''un deuxième plan de renflouement de 109 milliards d''euros, accord dont plusieurs aspects doivent encore être finalisés.
Les mesures additionnelles envisagées par le gouvernement Papandréou comprennent un nouvel impôt foncier, qui serait versé via les notes d''électricité en vue de faciliter la collecte de la taxe, ainsi que des hausses fiscales supplémentaires et des coupes dans les retraites. Les parlementaires grecs doivent se prononcer mardi soir lors d''un vote sur le projet relatif au nouvel impôt foncier, que les salariés de la compagnie d''électricité ont menacé de ne pas collecter.
La pilule est plus qu''amère pour des Grecs qui ont déjà dû subir une cure de rigueur n''ayant pas permis de réduire suffisamment le déficit budgétaire du pays.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche soir sur la place Syntagma, dans le centre d''Athènes, où de brèves échauffourées ont éclaté avec les forces de police qui les ont repoussés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques.
Des inspecteurs de la "troïka" rassemblant la Commission européenne, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) doivent revenir cette semaine dans la capitale grecque pour reprendre leurs travaux, suspendus en septembre sur fond de discussions sur l''application des réformes. Aucune date n''est cependant fixée pour leur arrivée.
(Associated Press)
 
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