Les 292 employés de l’hôtel Ambre, menacés de licenciement, ont logé une plainte ce jeudi 2 juin au ministère du Travail contre la direction du groupe Apavou. Un éventuel licenciement serait pour eux injustifié et ils comptent réclamer, entre autres, trois mois de salaires.

En chômage technique depuis le 1er juin, les employés de l’hôtel Ambre sont dans le flou total. « Nous ne savons pas quand l’accord entre les groupes Sun Resort et Apavou prendra forme. Nous sommes entre-temps dans l’impasse », fulmine Parvez Rusooly, employé de l’hôtel Ambre qui compte plus de dix ans de carrière au sein de cet établissement.

Le syndicaliste Atma Shanto juge un éventuel licenciement des 292 employés de l’hôtel comme injustifié, « car il n’y a là aucune raison économique qui contraindrait le groupe Apavou à vendre l’hôtel Ambre au groupe Sun Resort ». « Il s’agit là d’un accord qui ne servira qu’aux intérêts financiers des deux groupes », estime-t-il.

Ainsi, lors d’une réunion entre Yousouf Mohamed, homme de loi du groupe Apavou, et les représentants syndicaux, ce matin, les employés ont fait part de plusieurs revendications en cas de licenciement : le remboursement des sick et local leaves, ainsi que celui des pourboires, estimé à Rs 250 000, pour les 292 employés, de même que l’obtention d’une severance allowance.

La direction du Sun Resort a déjà fait savoir qu’elle compte se séparer d’une centaine des 292 employés de l’hôtel Ambre et que les autres seraient réemployés sur un nouveau contrat. Ce que refusent catégoriquement les employés. « Nous ne voulons pas perdre notre temps de service », disent les employés.

Atma Shanto a finalement laissé entendre que sur les 192 employés que veut reprendre le groupe Sun Resort, la direction doit privilégier les employés qui sont âgés de plus de 45 ans. « Les plus jeunes ont en effet plus de chances de se recycler », avance-t-il.

Mardi lors de la séance parlementaire, le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, avait expliqué que les employés de l’hôtel Ambre doivent bénéficier d’un taux de compensation. En attendant les employés comptent manifester à Balaclava le jeudi 9 juin.