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Hansley Gaïqui, le remarquable parcours d’un enfant de la Cité Roche-Bois

9 octobre 2011, 00:00

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Hansley Gaïqui, le remarquable parcours d’un enfant de la Cité Roche-Bois

A Maputo, il fait la fierté de la petite communauté mauricienne. Pourtant Hansley Gaïqui n’avait que six ans quand il a quitté Cité Roche-Bois pour le Botswana. Ce jeune entrepreneur qui a réussi en Afrique est resté attaché à son pays, au quartier de son enfance et à ses compatriotes.

De la terrasse du deuxième étage de sa maison, dans le quartier résidentiel de Maputo, Hansley Gaïqui, contemple l’horizon au loin sur le canal de Mozambique. Des souvenirs de son enfance à Roche-Bois lui reviennent à l’esprit. Très jeune, il s’éloignait de sa maison, non loin du cimetière à Cité Roche-Bois pour laisser son regard errer vers le large. On était alors dans les années 70 et les bâtiments du port franc n’avaient pas encore été construits.

Hansley court sur ses sept ans quand son père Georges André Gaïqui prend de l’emploi au Botswana. Il est mécanicien chez AJ Maurel. Peu de temps après, c’est maman Rosemay et les enfants qui s’installent à Gaborone, la capitale du Botswana.
Donc, Hansley, aujourd’hui un quadragénaire, chef d’entreprise accompli, grandit et fait toute sa scolarité au Botswana. Même si c’est dans un anglais impeccable qu’il s’adresse à ses deux fillettes, il ne se fait pas prier pour arborer son kreol dès qu’il retrouve un Mauricien.

Tournoi de Squash au Dodo Club

Sportif de haut niveau, Hansley a fait partie de l’équipe nationale de squash du Botswana. Il porte les couleurs de son pays d’adoption dans des compétitions internationales. A ce sujet, il se remémore  une anecdote significative. Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, il était venu disputer un tournoi de squash au Dodo Club à Curepipe. Il remporte la joute haut la main. Et quand son adversaire vient féliciter le porte-drapeau du Botswana, celui-ci annonce la couleur et dit qu’il connaît bien Maurice étant originaire de Roche-Bois. Moment mémorable…

C’est en 1991 que Hansley Gaïqui découvre le Mozambique. Par hasard. Avec quelques copains du Botswana, il fait une virée à Johannesburg en Afrique du Sud. Et sur un coup de tête, la bande décide de pousser jusqu’au Mozambique. Hansley y passe quelques jours et décide de revenir dans ce pays qui le séduit.

Le jeune homme est de retour quelques temps après. Il rencontre Lisa, une employée de banque, fille d’un tenor du barreau mozambicain. Aujourd’hui, Ils forment un couple heureux installé avec leurs deux filles à Maputo.

Hansley qui avait  débuté dans le commerce de fruits de mer est aujourd’hui à la tête d’une concasseuse et d’une importante firme de construction. Il a des intérêts dans d’autres secteurs également. Son frère resté à Gaborone y gère un garage pour l’entretien de véhicules.

Sa réussite, Hansley dit le devoir grandement à la formation qu’il a reçue au Botswana et aux opportunités qu’il a su saisir. Aurait-il eu la même chance s’il était resté à Roche-Bois ? Hansley n’ose pas se hasarder à formuler une réponse. Il a vécu trop longtemps loin du pays pour se prononcer.

Toutefois, il sait que ses racines sont ici dans la banlieue de Port-Louis. Il y revient de temps à autres pour des vacances et depuis peu pour faire du business. Avec sa sœur qui est rentrée à Maurice, il a créé une société de transport qui fournit un soutien logistique à des grandes compagnies de construction.

Hansley Gaïqui, c’est un peu l’histoire de celui qui fait le parcours inverse des ancêtres qui avaient été contraints de quitter le Mozambique, un des pays de peuplement de Maurice. Lui, jeune Mauricien, il est parti là-bas pour réussir une carrière. De Cité Roche-Bois aux commandes d’entreprises prospères à Maputo, un beau parcours !