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Hemraj Ramnial : « Sans la main-d’œuvre étrangère le secteur textile ne peut pas exister »

28 décembre 2010, 09:22

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Le General Manager  d’Esquel Mauritius, entreprise en pleine progression revient sur la nécessité pour les usines textiles basées à Maurice d’avoir recours à la main-d’œuvre étrangère.

? Contrairement à plusieurs entreprises textiles, «Esquel Mauritius» est en pleine progression…

Notre progrès a été très remarquable ces dernières années. Pour 2010, nous allons produire 8,7 millions de chemises en coton haut de gamme, que nous exporterons vers les Etats-Unis. Cela représente une croissance de 15 %, car l’année dernière, nous avons produit 7,6 millions de chemises. Pour 2011, nous comptons en produire 9,6 millions.

? A quoi attribuez-vous ce succès ?

Nous sommes très stables. Nous sommes à Maurice depuis 38 ans. Au début, cela a été difficile d’exporter vers les Etats-Unis, mais nous avons fini par nous y adapter. Les produits d’Esquel Mauritius sont en grande demande en raison de leur qualité. Nous sommes dans un marché niche, le haut de gamme. Le groupe Esquel est basé à Hong Kong et emploie plus de 50 000 personnes. Nous sommes un groupe qui est verticalement intégré. En Chine, nous avons des plantations de coton et des filatures. Les matières premières et les tissus également viennent des usines du groupe. Aussi, les avantages de l’Africa Growth and Opportunity Act (AGOA) nous permettent d’exporter duty free, à hauteur de 20 %, vers les Etats-Unis. Nous avons ainsi plusieurs atouts. Nous faisons partie d’une multinationale le marketing se fait à Hong Kong. Sans compter que certains de nos employés ont plus de 30 ans d’expérience.

? Vous comptez beaucoup sur la main-d’œuvre étrangère…

Nous importons des travailleurs étrangers depuis 1992. Sans eux, nous ne pourrions pas survivre. Nous ne pourrions pas honorer les commandes et atteindre les objectifs fixés, d’autant plus que la main-d’oeuvre mauricienne dans le textile continue à baisser. Les Mauriciens sont attirés vers d’autres secteurs, les centres d’appels, le Business Process Outsourcing... A un certain moment, le secteur textile employait près de 90 000 personnes. Aujourd’hui, on compte 60 000 employés.

? Comment gérez-vous la main-d’oeuvre étrangère?

Nous arrivons à bien la gérer. Les employés sont en majorité des Chinois, mais nous comptons aussi des Malgaches, des Bangladais et des Sri-lankais, sans oublier les Mauriciens. Nous pouvons nous enorgueillir des relations harmonieuses qui existent entre eux. C’est cela aussi qui fait notre force. Nous avons une structure qui nous permet de bien gérer cette diversité de main-d’oeuvre.

Lire l’intégralité de l’interview dans le e-paper

Alain BARB