Les lauréats n’auront plus d’obligation financière envers l’Etat s’ils choisissent de ne pas rentrer au pays après leurs études tertiaires. La nouvelle stratégie du gouvernement consiste à faire signer un serment sur l’honneur aux boursiers et à miser sur leur sens du patriotisme.

La manière forte n’a pas marché, l’Etat change son fusil d’épaule. Ainsi, non seulement le gouvernement a décidé d’accorder plus de bourses mais il ne réclame pas les Rs 500 000 que devait reverser chaque boursier lorsqu’il choisit de ne pas rentrer au pays. La méthode est assouplie mais la devise reste le même: être «patriote et revenir servir le pays».

«Nous avons éliminé le système de Bonding mais nous comptons sur la parole des élèves. Nous espérons que le sens du patriotisme prévaudra. C’est une libération mais nous souhaitons qu’ils tiennent leur parole», affirme le ministre de l’Education, Vasant Bunwaree.

En effet, la proclamation des résultats du HSC pour la cuvée 2012 a pris une autre tournure cette année. L’Etat a doublé le nombre de bourses, passant de 30 à 60 dont 24 sont réservées aux brillants élèves qui viennent d’un milieu familial financièrement vulnérable. Cette liste devra être connue d’ici ce mardi 5 février.

L’objectif derrière cette démarche gouvernementale c’est d’encourager un plus grand nombre de jeunes boursiers à poursuivre leurs études tertiaires. Selon le Premier ministre, l’écart est trop grand entre ceux qui réussissent leurs HSC et ceux qui décident de continuer leurs études à l’université.

«La réussite dans les collèges qui ne sont pas considérés comme des Stars Schools démontre que nous avons réussi à démocratiser l’éducation. C’est vrai que cela coûte beaucoup plus à l’Etat d’augmenter le nombre de bourses mais nous voulons donner la chance aux enfants. Il y a encore trop peu de jeunes qui poursuivent leurs études tertiaires», estime Navin Ramgoolam lors d’une brève rencontre avec la presse à la signature des enveloppes contenant le nom des lauréats, ce lundi 4 février.