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Il n’existe pas de place dans le bilan des finances nationales pour la vie des enfants fauchés à la fleur de l’âge.
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Il n’existe pas de place dans le bilan des finances nationales pour la vie des enfants fauchés à la fleur de l’âge.
Ces vies qui refusent d’être réduites à un 0 ou à un 1 digital sur un fichier Excel n’ont donc absolument aucune valeur. Il n’existe pas, au sein de ce pauvre pays, des âmes
moins fortes que celles qui arbitrent ce combat et qui pourraient demander ce que ces milliards de roupies taxées par la MRA représentent en termes d’enfants, de conjoints, de frères et de mères, enlevés prématurément durant ces sept ans d’existence de la MRA par le fléau de la drogue. Combien de cadavers faut-il pour rendre une entrée d’un million de roupies en impôts acceptable à un Etat qui se respecte ? Dix cadavres par million de roupies serait-il un sacrifi ce acceptable ou
n’est-ce pas assez ?
Sommes-nous trop idéalistes de mettre autant d’accent sur ces êtres mal adaptés qui auraient, de toute façon, grevé les finances publiques encore plus, en termes de soins médicaux, s’il n’avaient pas été aspirés par cette sortie prématurée, infiniment triste et si douloureuse ? N’est-ce pas là, après tout, l’image même du modèle darwinien de la survie des meilleurs gènes, dans une société capitaliste à outrance comme celle que nous sommes en train de construire à Maurice ? Pour subvenir au coût imposé par ceux qui survivent, la MRA semble nous dire qu’il faudrait faire abstraction des beaux sentiments et mettre en veilleuse toute émotion relative à ces êtres appelés à disparaître inéluctablement comme l’imposent les lois de notre jungle.
http://jeanmeedesveaux.
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