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Incendie à Port-Louis : les raisons d’un «cafouillage»
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Incendie à Port-Louis : les raisons d’un «cafouillage»
C’est un incendie survenu mercredi 26 juin à Port-Louis qui a été maîtrisé au bout de quatre heures. Après de multiples difficultés. En raison du vent, de la circulation, de manque d’eau ou encore faute… d’échelle. Témoignage à travers une vidéo.
Le bilan de l’incendie qui s’est déclaré à l’angle des rues Rémy Ollier et Louis Pasteur, à Port-Louis, mercredi 26 juin : quatre magasins ravagés. Cela, après que les pompiers ont lutté contre le feu pendant quatre heures. Mais, pour les badauds présents, ils ont manqué d’efficacité. Tandis qu’amer, Ahmed Emambux, le propriétaire de Princess Collection, un des magasins entièrement détruits, soutient que «s’ils avaient fait plus vite, on aurait évité une bonne partie des pertes». Que s’est-il passé exactement ?
D’abord, selon des témoins, les pompiers n’avaient pas d’eau, à peine arrivés sur les lieux. Selon Ahmed Emambux, les pompiers ont «manquaient d’eau après à peine 5 minutes». Le service des pompes à incendies le concède: il y a eu une «interruption» dans la fourniture d’eau. «Quand ils sont arrivés, ils ont utilisé leur canon à eau. Mais c’était insuffisant pour apaiser le feu. C’est alors qu’ils ont arrêté», explique Dorsamy Ayacootee, Divisional Fire Officer.
Du coup, il a fallu plus d’une dizaine de minutes aux pompiers pour raccorder leurs boyaux à deux bouches d’incendies. Celles-ci se trouvent aux casernes derrière la municipalité et près du Collège Lorette.
Cette opération est d’autant plus difficile qu’il était alors plus de 17 heures, en pleine heure de pointe. «La circulation nous a considérablement retardés», fait ressortir Dorsamy Ayacootee. Sans compter le problème des équipements utilisés mercredi après-midi. Ils ont montré leur vétusté, comme les boyaux qui ont été achetés en 2004.
Puis vient aussi le problème d’échelle. Selon Ashraf Buxoo, président du syndicat des sapeurs pompeurs, la «propagation du feu» aurait pu être arrêtée si le nouveau camion avec une échelle télescopique avait été utilisé. Avec une vue en hauteur, «cela aurait permis de voir le foyer».
Mais, seuls dix officiers sont formés pour travailler sur ce nouveau camion qui a coûté plus de Rs 30 m. Le hic : ils «travaillent tous de 8 à 16 h», explique le syndicaliste, qui déplore «la mauvaise gestion des ressources humaines».
Cette décision, explique-t-on du côté de l’administration, est temporaire, «le temps que ces officiers complètent leur formation», soutient Dorsamy Ayacootee. Ils intégreront, alors, le système de rotation.
Reste aussi le problème des camions. Si le service a reçu, récemment, cinq nouveaux véhicules, ce renouvellement n’est toutefois pas suffisamment rapide aux yeux d’Ashraf Buxoo. «Il y a toujours des camions qui datent de 20 ans», souligne-t-il.
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