(Mis à jour) Elle vivait dans la misère la plus totale dans le squat appelé «bord larivier» à Roche-Bois. C’est ce qui a sans doute perdu Marie Jacqueline Turenne. Agée de 55 ans, elle a péri asphyxiée dans l’incendie de sa modeste case en tôle dans la soirée de mardi 22 octobre.

Dans la petite case en tôle qui lui servait de maison, Marie Jacqueline Turenne, âgée de 55 ans, n’avait pas d’électricité. Tous les jours, elle éclairait sa bicoque avec une bougie. Et c’est justement cette bougie qui serait à l’origine du drame : son corps a été retrouvé complètement carbonisé dans sa maison après un incendie mardi 22 octobre, au soir.

L’incendie s’est déclaré vers les 20 h 30 et les soldats du feu ont eu fort à faire pour empêcher que le feu ne se propage aux cases avoisinantes ainsi que dans un élevage de porcs et de bœufs qui se trouve dans un ravin au fond de la rue Alfred Besnard.

Ce n’est que vers les 23 heures passées que les forces de l’ordre sont parvenues à extirper le corps carbonisé de la victime. L’autopsie pratiquée dans la journée de ce mercredi 23 octobre par le n° 2 du service médico-légal de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, a établi que la malheureuse est morte asphyxiée après avoir inhalé du monoxyde de carbone.

Aux dires des habitants du squat, l’incendie aurait pu avoir des conséquences plus graves, un «go-down» rempli de nourriture destinée aux porcs a d’abord servi à alimenter ce feu. «Heureusement qu’une case attenante était vide», soupire le voisin de Marie Jaqueline Turenne, Senneville Jolicoeur, 89 ans.

Tout ce qui reste désormais de la case : un amas de poutres calcinées et une machine à laver qui trônait au milieu du lieu du sinistre encore fumant à 14 heures ce mercredi 23 octobre.

Le compagnon de la victime a été entendu par la police et il ressort que celle-ci abusait de la bouteille. Des examens toxicologiques seront aussi menés par le Forensic Science Laboratory (FSL) pour déterminer le taux d’alcoolémie de Marie Jacqueline Turenne.