Les pays de l’océan Indien sont plus vulnérables au changement climatique. Ses conséquences s’aggraveront dans le temps.

 C’est la raison pour laquelle le projet ACC a été lancé, le 24 février, pour les aider à s’y adapter. Mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien, le projet «Adaptation au Changement Climatique» (ACC) a été lancé, fin février, en présence d’une trentaine d’experts et de responsables des cinq pays de l’océan Indien: Maurice, Réunion, Comores et Seychelles ainsi que Madagascar. Il est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) via leFonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM).

ACC a pour finalité l’établissement d’une coopération régionale entre les îles de la région en matière d’adaptation aux impacts des changements climatiques. Lesquels empireront et s’étendront dans le temps et à plus grande échelle.

Une intensification des inondations ou des sècheresses une multiplication des ondes de tempêtes raz-de-marée et autres phénomènes côtiers dangereux ne sont pas à écarter. Mais aussi, plus d’érosion pour les plages, des étés plus chauds et l’apparition de vagues de chaleur, une diminution des ressources en eau sont à craindre.

Or, concernant ces effets du changement climatique, la région est peu analysée. Il y a peu d’initiatives pour l’adaptation et il n’y a pas d’approche transversale systématique et formalisée de l’adaptation. De plus, pour que les tendances et évolutions du climat régional soient intégrées dans les politiques publiques, il faut aussi les caractériser localement, nationalement et régionalement.

Un atelier a eu lieu du 24 au 25 février dernier. D’abord pour lancer le projet ACC dans la région. Deuxièmement, pour définir et approuver un programme d’activité annuel (2009-2010), ainsi que les budgets correspondants. Les participants ont, à tour de rôle, présenté la situation de leurs pays respectifs par rapport au changement climatique. Ils ont également fait des recommandations afin qu’un programme d’action adapté soit mis en place par la COI dans les plus brefs délais.
Dans l’immédiat, le projet s’attachera à:

1. Démarrer des actions pour favoriser la mise en place d’un système de récolte et de gestion des données, ce qui permettra aux pays de la région et à la région d’avoir des données fiables et à jour pouvant être utilisées lors des négociations sur le climat

2. Mettre en place des actions de formation et de développement de capacités pour appuyer les compétences institutionnelles et humaines existantes dans la région

3. Développer une vision régionale et une position commune aux pays de la région dans les instances internationales

4. Renforcer les capacités des pays à développer et monter des projets finançables en matière d’adaptation

5. Communiquer et sensibiliser sur les aspects liés au changement climatique et à l’intégration des changements climatiques dans les politiques nationales.

Par ailleurs, rendez-vous a été pris dans un an, pour le prochain comité de pilotage et l’analyse des avancées du projet dans ce domaine.