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Incinérateur de l’hôpital Jeetoo : «La situation s’aggrave»
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Incinérateur de l’hôpital Jeetoo : «La situation s’aggrave»
L’odeur de «grillade brûlée» empeste les environs. Alors que la fumée, noirâtre, se répand... A en croire Mateen Nazir, un voisin de l’hôpital Jeetoo âgé d’une trentaine d’années, «la situation ne cesse d’empirer, on doit porter des masques».
Patients de la Chest Clinic et de l’hôpital Jeetoo, ainsi que des habitants de l’endroit sont nombreux à dénoncer les émanations de l’incinérateur de l’hôpital. L’odeur nauséabonde et la fumée jugée dangereuse inquiètent patients et riverains.
«Ils vont nous rendre encore plus malades !» soutient un patient de la Chest Clinic. D’ailleurs, la fumée rejetée par l’incinérateur contiendrait des polluants cancérigènes, soutient un oncle de Mateen Nazir, qui est également médecin.
L’incinérateur est opérationnel de 8 heures à 15 heures, en semaine. Le samedi, il s’arrête à la mi-journée. Le dimanche et les jours fériés, patients et habitants ont un peu de répit. Les déchets de l’hôpital et d’une trentaine de centres de santé y sont brûlés.
Cet «infernal incinérateur» est «insupportable», lâche, excédé, Lew Shan Sang. Lui habite en face du Chest Clinic. Inquiet, il s’assure que les fenêtres de sa maison sont fermées.
Outre la santé des habitants, l’environnement est affecté, comme en témoignent les arbres noircis non loin de l’hôpital.
DÉLOGER L’INCINÉRATEUR
Documents, photos et vidéos en main, Lew Shan Sang exprime son mécontentement.
C’est une lutte sans fin, avec tant de pétitions pour rien, s’étonne-t-il, sans cacher sa rage.
Selon les dires de Mateen Nazir, les responsables de la Santé et de l’Environnement ne seraient pas très concernés par les infections que peuvent causer les déchets toxiques.
Sollicité par l’express, le Dr Ramen, Regional Health Director de l’hôpital Jeetoo, affirme que des mesures élémentaires ont été prises, suite à des recommandations émises par le ministère de la Santé. «On est en train de voir. Pour améliorer la situation, on envoie des déchets plastiques à l’hôpital Brown Séquard. Pour diminuer la fumée épaisse, on a mis en place un système de triage», indique-t-il.
Mais, il reconnaît que «la présence de l’incinérateur dans l’enceinte de l’hôpital n’est pas bonne». Surtout pour les malades, note le Dr Ramen. Il avance que «l’idée est de déloger l’incinérateur ou même d’essayer d’autres technologies».
 
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