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Indicateur de la MCCI : légère détérioration du climat des affaires en ce début de 2012

3 avril 2012, 00:00

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Indicateur de la MCCI : légère détérioration du climat des affaires en ce début de 2012

À la fin de l’année 2011, le climat des affaires était favorable. Toutefois, durant le premier trimestre de 2012, il se détériore légèrement, selon la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI).

Il y a une détérioration du climat des affaires. C’est ce que révèle l’indice la 8e édition du Business Confidence Indicator de la Chambre de commerce et d’industrie (MCCI).

Mis en opération en juin 2010, cet outil d’analyse, synthétique dans son approche, s’est graduellement imposé comme un des indicateurs incontournables du paysage économique mauricien.

Il est fondé sur les caractéristiques d’une enquête par voie de sondage d’un échantillon de 80/90 entrepreneurs représentatifs de l’ensemble des membres de la MCCI.

C’est ce qui lui permet de figer durant une période précise, dans le présent cas du 1 au 21 mars 2012, l’état d’esprit des entrepreneurs mauriciens opérant dans les secteurs manufacturier, commercial et celui des services.

Un des premiers enseignements de cet exercice montre que pris, entre l’enclume et le marteau que sont la conjoncture économique mondiale et la crise de l’euro, les entrepreneurs mauriciens ont appris à amortir les chocs y relatifs avec la ferme intention de rebondir à la moindre opportunité.

L’indice est passé de 100,1 points à 98,8. Une perte de 1,3 point signifiant que la situation économique s’est légèrement détériorée.

Un examen de la performance par secteur indique que cette baisse est attribuable aux déboires du secteur des services. Surtout le segment dépendant directement de l’étranger pour sa survie notamment le tourisme, les services financiers et celui des technologies de l’information et de la communication.

L’indice a perdu plus de 25 points aux deux derniers trimestres de 2011 pour s’établir à 136 points au premier trimestre de cette année. Au total, 27,8 % des opérateurs de services et qui sont membres du panel de la MCCI envisagent de licencier à moyen terme alors que 14 % d’entre eux disent qu’ils ne le feront pas. Par contre, 58,3 % des opérateurs du service n’ont pas l’intention de recruter dans les mois à venir.

Le secteur manufacturier est plus optimiste. Après une augmentation de 4 points au dernier trimestre de 2011, l’indicateur de confiance progresse encore de 3,7 % pour s’établir à 99,7 points en 2012. Toutefois, 11 % des opérateurs interrogés confirment leur intention de remercier certains de leurs employés.

Tout comme le secteur manufacturier, le secteur du commerce a progressé de 2,1 % pour s’établir à 72,4 points au premier trimestre de 2012. Les consommateurs doivent se réjouir car l’indice montre que 78,1 % des opérateurs de ce secteur n’ont pas l’intention d’augmenter leurs prix de vente. Et ce en dépit d’une hausse des coûts d’opération avec la hausse des salaires et de certaines charges.

Lorsque les opérateurs n’ont pas une vision claire de ce que l’avenir leur réserve, cela se ressent au niveau de leur prédisposition à investir. L’indice accuse une baisse de 12,5 points en ce qui concerne la volonté des opérateurs à investir. Ils préfèrent attendre que la situation s’éclaircisse avant de prendre une quelconque décision.

Au niveau des prix de vente et des prestations de services, une baisse a été enregistrée au cours des trois derniers mois. Il est prévu que cette tendance à la baisse va se poursuivre au prochain trimestre.

L’emploi reste une préoccupation : 15 % des membres faisant partie du panel de l’enquête estiment que, pour assurer la rentabilité de leurs entreprises, le recours à des licenciements dans le court et le moyen terme est inévitable. Ce taux était que de 9 % au dernier trimestre de 2011.

Il faut souligner que l’exercice de la MCCI n’échappe à une règle universelle concernant les enquêtes/sondages. En effet, les résultats donnent une photographie du moment. Les conditions peuvent changer et au prochain trimestre, l’indice pourrait démontre une plus grande confiance dans l’économie mauricienne.