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Indiren Carpanen: «Il y a d’autres pas encore à faire»

27 mars 2009, 17:58

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Les syndicalistes Carpanen et Raghoonath réintégreront leurs postes. Mais…

Comment interprétez-vous la décision du gouvernement qui demande une réintégration sans condition pour vous-même et Raj Raghoonath au sein de Mauritius Telecom (MT)?

Le gouvernement est cohérent avec lui-même. Ministres et députés de la majorité et de l’opposition se sont exprimés sur ce licenciement et ont condamné MT. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’acte de MT est une violation des conventions internationales sur les droits syndicaux signées par l’Etat mauricien. L’Etat, en tant qu’actionnaire majoritaire de MT, ne peut prendre une décision qui soit en contradiction avec ses engagements sur la scène internationale. Donc, il a demandé notre réintégration sans conditions. Car toute cette affaire nuit à la réputation du pays. D’autant plus qu’on avait l’impression qu’un partenaire étranger, en l’occurrence Orange, ne respectait pas les droits des Mauriciens. Il reste désormais à savoir comment cette décision du gouvernement va être traduite dans les faits.

Pourquoi cette dernière remarque? Craignez-vous que MT ne respecte pas la décision du gouvernement?

Je dirai simplement que le Cabinet est l’instance exécutive suprême du pays. A ce titre, une décision prise par lui, et dans le consensus, ne peut être remise en question. Ceux qui tenteraient de le faire auront à assumer leur responsabilité. Pour ma part, je ne crains rien. Il importe cependant que tout le monde, et pas seulement MT, comprend bien l’importance de cette décision. Elle confirme l’importance de respecter les droits des citoyens et la Constitution du pays. Il faut que tout le monde comprenne ce message. Cela ne peut être autrement. Il ne faut pas penser que parce que vous fréquentez telle ou telle société, vous pouvez faire changer une décision du Conseil des ministres.

Comment expliquer que le gouvernement ait pris cette décision après plus de six mois que vous avez passé à demander votre réintégration?

Je ne connais pas les raisons. Au départ, le ministre du Travail avait déjà pris position dans cette affaire. Donc, le conflit aurait déjà dû être résolu. Mais il n’en a été rien. Peut-être que certains ont tenté d’influer sur les choses en faisant valoir des réseaux d’influence… J’espère que c’est seulement ça et pas autre chose…

Personnellement, comment voyez-vous la suite des événements?

Il faut attendre pour savoir comme la situation va évoluer. Nous avons fait un pas. Il y en a d’autres à faire. Il faut voir maintenant si MT a bien compris le message du gouvernement. Je dois, ici, saluer les syndicats dans toute cette affaire. C’est la raison pour laquelle, je lance un appel à tous les employés de MT pour qu’ils soient présents aux côtés des syndicats du secteur privé qui militent pour une révision de l’Employment Relations Act.