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Industrie sucrière : La MSPA se dit victime de demi-vérités et d’incompréhension
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Industrie sucrière : La MSPA se dit victime de demi-vérités et d’incompréhension
Alors que l`éventualité d`une grève se précise, l’association des opérateurs de l’industrie sucrière se pose en victime. Elle estime qu’une confusion s`est installée et regrette que le principe de recourir à l’arbitrage n’ait pas été observé.
La dernière déclaration de Jean Li,  directeur de la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) à l`express,  témoigne de  l`état d’âme des sucriers face aux risques d`une grève générale dans l`industrie.
« Beaucoup de demi vérités ont été dites dès le départ. Nous en sommes les victimes. Il y a eu une incompréhension de la part de tous ceux qui se sont exprimés sur ce sujet. Il y a eu une incompréhension totale entre le rôle des négociations collectives et celui du National Remuneration Order», devait-il confier alors que le  Joint Negotiating Panel, qui représente les syndicats des ouvriers et les artisans, déterminera ce mardi quand le mouvement de grève sera déclenché.
« Le NRB détermine les salaires minimum des secteurs qui ne sont pas couverts dans le cadre des négociations collectives. Il n’y a jamais eu d’accord pour que les points litigieux soient confiés au National Remuneration Order. Il y a eu certes un accord à cet effet, mais il a été effectué dans le dos de la Mauritius Sugar Producers` Association », ajoute le directeur de la MSPA.
Jean Li est revenu sur le respect du principe de l’arbitrage dans les relations industrielles au niveau de l’industrie sucrière. Il est d’avis que lorsqu’un désaccord intervient dans le cadre d’une négociation collective, la prochaine étape, c’est d’avoir recours à l’arbitrage qui peut être soit le fait d’une institution créée spécifiquement à cet effet soit celui d’un système d’arbitrage indépendant. Il estime que le recours à l’intervention de la Commission de Conciliation et Médiation n’est pas le procédé qu’il fallait adopter.
« Nous voulons travailler dans un environnement serein où règne un climat propice au dialogue », devait-il plaider.  Un haut cadre de l’industrie, qui parlait en son nom personnel et à titre individuel, a, pour sa part, regretté que les relations industrielles entre la MSPA et les syndicats aient pris une telle tournure.
«En dépit de tout ce qui se dit çà et là, la MSPA a respecté, dans toute sa rigueur, toutes les dispositions de l’accord en vigueur et dont l’échéance arrive à terme en décembre 2013. On était tombé d’accord que les 21 des 42 points sur lesquels aucun accord n’avait été conclu allaient être examinés dans le cadre du prochain round des négociations », devait-il dire.
«Le point de désaccord entre les deux protagonistes prend sa source uniquement dans la décision des membres de la MSPA à ne plus accorder de mandat à cette dernière, à l’avenir, pour engager des négociations collectives en leur nom. Ceci, pour une raison bien simple. Avec la réforme de l’industrie sucrière, ce secteur a connu un changement fondamental», devait-il ajouter.
Il soutient que les usines sucrières ont diversifié leurs activités et opèrent dans des créneaux différents.  «C`est la raison pour laquelle la proposition de remplacer le principe de négociations collectives par des négociations calquées sur la spécificité individuelle des opérateurs répond plus à un besoin réel et rationnel qu’à une sorte d’agenda caché et inavoué qu’on attribue malheureusement, injustement et pernicieusement à la MSPA », estime notre interlocuteur. 
 
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