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Infanticide à St-Benoît : il venait d’apprendre qu’il n’était pas le père de Mattéo

21 juin 2013, 09:50

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Infanticide à St-Benoît : il venait d’apprendre qu’il n’était pas le père de Mattéo

Selon les premières informations recueillies, Jean Charles, le beau-père du garçonnet retrouvé décapité et brûlé mercredi 19 juin dans une niche à St-Benoît, aurait agi par vengeance. Ce dernier aurait appris, par la mère du petit garçon qu’il n’était pas le père biologique du petit Mattéo.

 

On est loin du rite sacrificiel évoqué en premier lieu. Selon le procureur de la République, Philippe Muller, le meurtrier présumé du petit Mattéo aurait pu agir par vengeance. «Au départ il s’agissait d’un conflit entre la mère et l’auteur présumé. La mère lui aurait appris qu’il n’était pas le père de l’enfant. S’en sont suivies des violences dirigées sur la mère puis sur l’enfant», explique Philippe Muller. Une thèse avancée après l’audition de la mère, qui était toujours hospitalisée, en fin d’après-midi, mercredi.

 

Les faits se seraient produits comme suit. Après avoir frappé la mère de l’enfant, le suspect présume s’est retranché dans la maison avec Mattéo. C’est à cet instant que la mère est partie chercher du secours. «Selon les premiers éléments, le drame a eu lieu à l’intérieur de la maison», souligne le procureur. Les traces de sang importantes relevées dans la maison font penser aux enquêteurs que Mattéo aurait été décapité et éventré à l’intérieur de la maison. Mais sur les faits, le procureur n’est pas en mesure d’indiquer le «déroulement» exact. «Il n’y a eu aucun témoin direct du drame», poursuit-il. Toujours selon les premiers éléments de l’enquête, Jean-Charles n’était pas sous l’effet de l’alcool. «Des analyses de sang sont en cours pour savoir si l’auteur était sous l’emprise de drogues ou de médicaments», précise Philippe Muller.

 

Toutefois, rien ne permet également de savoir si l’enfant a été brûlé. «On a retrouvé des papiers brûlés à l’intérieur de la maison et près du corps de l’enfant», avance le procureur. Une certitude, Jean-Charles était connu de la justice pour des faits de vols avec violence, mais était également sous le coup d’un avis de recherche de la part des autorités.

 

 

Toujours placé en garde à vue à Saint-Benoît, le présumé suspect ne se prononce pas sur les raisons qui l’ont poussé à commettre cet acte. «Il est calme, mais tient des propos incohérents à certains moments», précise le procureur.

 

Les qualifications retenues contre lui en cour sont ; le meurtre sur enfant de moins de 15 ans accompagné d’acte de torture et de barbarie. Il devrait également être poursuivi pour violence volontaire aggravée sur la mère de Mattéo. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.