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Insécurité: les cambrioleurs plus rodés et mieux organisés
7 novembre 2013, 17:00
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Insécurité: les cambrioleurs plus rodés et mieux organisés

Ils opèrent même en plein jour. Encagoulés, ils envahissent les maisons par bande et s’attaquent à leur proie en les ligotant. Le mode opératoire des voleurs a, semble-t-il, bien changé. Les derniers vols en date, à Cascavelle et Amaury le prouvent.
Une série noire de cambriolages. Les voleurs à la petite semaine, tentant de voler quelque objet au hasard de leurs virées, c’est quasiment fini. Les toxicomanes en quête désespérée d’argent pour se procurer leur dose quotidienne sont également moins nombreux, surtout grâce au programme gouvernemental de distribution de méthadone. Les cambrioleurs actuels sont beaucoup plus organisés et équipés. En témoignent les deux vols audacieux commis en début de semaine.
D’abord, lundi, au morcellement Beau-Climat, Amaury, des malfaiteurs s’en sont pris à une jeune femme seule dans sa maison, avec son bébé. Ils sont entrés par effraction, l’ont traînée hors de la douche, ligotée avant de faire main basse sur ses bijoux. Le lendemain, à Cascavelle cette fois, trois hommes en noir ont envahi une maison alors qu’une petite famille vaquait à ses occupations quotidiennes. Les malfrats sont repartis avec 100 euros, Rs 4 000, des bouteilles de boissons alcoolisées et divers autres articles. Le butin volé est estimé à Rs 624 000. Les individus ont menacé le chef de famille avec un couteau, contraignant son épouse et leurs deux filles à les obéir…
Puis, il y a ce commando de voleurs, soupçonné par la police de sévir au cours de plusieurs cambriolages dans la région de Grand-Baie et des hautes Plaines-Wilhems. L’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU) a même été appelée en renfort pour mettre ces bandits hors d’état de nuire. Tandis que le quartier général de la police appréhende que ces voleurs sévissent durant les festivités de fin d’année, période durant laquelle il y a une forte circulation d’argent.
Avec autant de facteurs, il y a une perception grandissante du côté du public que le nombre de vol est en hausse. Sauf qu’en réalité il a chuté depuis cinq ans, comme en témoigne ce tableau.


Comment l’expliquer ? Comme le reconnaît le service de communication de la police, «la perception du public ne suit pas toujours la réalité concernant la sécurité». En effet, un rapide micro-trottoir tend à confirmer les résultats de l’étude de Statistics Mauritius de 2010 selon laquelle 80% de la population se dit inquiète pour la sécurité, des biens et des personnes.
En fait, ce qui frappe surtout les esprits et donc crée cette perception : c’est que les vols à domicile ne répondent plus aux schémas auxquels s’est habituée la majorité de la population. Le tableau ci-dessous montre, par exemple, qu’en 2007, les cambrioleurs privilégiaient les régions urbaines et s’intéressaient davantage aux catégories les plus aisées. Trois ans plus tard, les régions rurales sont désormais les cibles principales, tandis que les personnes à bas revenus sont tout aussi visées que les plus riches.

Dans les régions rurales, un type de lieu plaît tout particulièrement aux cambrioleurs depuis quelques années. Il s’agit des nouveaux lotissements, en passe de remplacer les campements au hit-parade des lieux les plus à risque.
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