Direction le pays imaginaire. Au départ de Mahébourg et pour un voyage en roulotte, vous aurez un aller simple vers le rêve et l’histoire. Il s’agit de celle de la bataille du Vieux Grand-Port en 1810.

C’est là le projet de Clémence de Villecourt, Française née de mère mauricienne. Durant les commémorations du bicentenaire de la bataille, Clémence de Villecourt se propose de faire un tour de Maurice en roulotte. Le but est de «permettre à la culture d’aller vers tout le monde».

Comment ? Par le biais d’une roulotte chargée de livres et d’une malle aux trésors. C’est une malle dans laquelle des lettres sont récoltées, celles écrites par des écoliers, par tous ceux qui le souhaitent. Des lettres en forme de sésame car sans lettres, impossible de visiter la roulotte.

Attention, ces lettres doivent être écrites à l’aide de dix mots clés dont isle de France, Mahébourg, 1810, trésor, pirate, plume, cheval, épices, hisser. «Il faut en choisir sept pour la lettre», précise Clémence de Villecourt. Autour de ces lettres, qui seront lues par la suite, sont prévus des jeux, des ateliers d’écriture, des animations, des chasses aux trésors, par exemple sur les plages…

Le départ sera donc de Mahébourg, pour un parcours en 25-30 jours, «dans le sens inverse des aiguilles d’une montre». Le tour de l’île est prévu pour juin quand nous verrons passer trois personnages en costume de l’époque 1810, à bord d’une roulotte tirée par un cheval.

Le tout est parrainé par l’association Le sabot et la plume ainsi que par le ministère de l’Education et de la Culture. «La roulotte est un moyen atypique de voyager. C’est parce que nous vivons dans une société où tout va trop vite», explique Clémence de Villecourt. «J’ai voulu inverser la tendance avec un moyen de transport original. En plus, il y a une tendresse qui se crée quand on voit un cheval».

C’est après un magistère de tourisme et d’affaires que Clémence de Villecourt va sur les routes. L’année dernière, c’est en roulotte qu’elle a fait un tour de Bretagne. Elle mettra l’expérience à profit chez nous. «Je me suis rendue compte que parfois, le livre effraie les enfants ou même que le livre n’arrive pas dans certains milieux. Le livre c’est aussi un grand voyage».

Aline GROËME-HARMON