Le responsable de la commission de l’éducation du Mouvement militant mauricien (MMM), Steeve Obeegadoo, accuse le gouvernement d’être directement responsable de l’intoxication alimentaire survenue à l’école primaire de Bambous.

«C’est clair qu’il n’y a pas eu de planification dans ce projet de repas chaud aux enfants des Zones d’Education Prioritaire (ZEP)», déclare Steeve Obeegadoo. Le député mauve affirme que les autorités n’ont pas été vigilantes en ce qu’il s’agit de la préparation, la préservation et le choix des aliments offerts à ces enfants, surtout en cette période d’été.

«Nous savions qu’une telle situation allait se produire tôt ou tard. Il ne suffit pas de rejeter la faute sur les parents qui ont choisi le traiteur. C’est au ministère de s’assurer de la qualité de la nourriture et du choix du traiteur. Avant de confier une telle responsabilité aux parents il aurait fallu assurer un suivi régulier», s’insurge Steeve Obeegadoo.

Du côté de l’inspectorat sanitaire, le chef de la Flying Squad du ministère de la Santé, Satish Beeharry affirme qu’un récent exercice de contrôle avait été effectué dans toutes les écoles de l’île.

«Lorsque nous avons inspecté l’école de Bambous à la fin de janvier, il n’y avait rien à reprocher au traiteur de l’école car les normes d’hygiène étaient toutes respectées. Il se pourrait que ce soit les ingrédients utilisés à la préparation de ce repas qui ont causé ce problème», explique Satish Beeharry.

Pour rappel, 104 élèves de la Bambous Government School ont été victimes d’intoxication après avoir consommé de la nourriture offerte dans le cadre du programme «un repas chaud», le jeudi 8 février.

14 d’entre eux ont été admis à l’hôpital Victoria à Candos. Le contrat du traiteur a été résilié. Entre-temps, des échantillons de la nourriture qui a été servie à ces élèves de Bambous sont soumis à des examens.