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Investir en Afrique : le gouvernement, le secteur privé et la BAD sur la même longueur d’ondes
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Investir en Afrique : le gouvernement, le secteur privé et la BAD sur la même longueur d’ondes
Il y a consensus autour de la nécessité d’investir dans la région et en Afrique, insiste Raj Makoond. Alors que le ministre Arvin Boolell est d’avis que les efforts déployés par la Banque Africaine de Développement pour le secteur privé en Afrique ne sont pas tellement connus.
 
 Le secteur privé mauricien n’est pas resté insensible face à la campagne intense de la Banque Africaine de Développement (BAD) l’invitant à prendre avantage des facilités qu’elle accorde, mais surtout à accentuer ses efforts d’investissement en Afrique.
« Nous pensons qu’il y a bel et bien consensus entre les décideurs politiques et le secteur privé selon lequel il existe un intérêt à l’investissement pour la région et pour Afrique », a indiqué ainsi que Raj Makoond, directeur du Joint Economic Council (JEC). Il intervenait le jeudi 8 mars à un séminaire organisé par la BAD.
Le but de l’exercice était d’exposer aux opérateurs mauriciens les facilités que propose la banque et surtout sa connaissance du contexte africain en prévision d’une résurgence d’intérêt pour le continent africain.
Cependant, le directeur du JEC a insisté pour que la BAD examine les moyens à mettre en œuvre afin que Maurice puisse tirer profit des opportunités offertes par les multinationales qui préfèrent conclure des contrats de travail avec des opérateurs potentiels plutôt que d’investir directement dans le pays. « En 2011, le montant des opérations réalisées par ce secteur était de quelque Rs 2 000 milliards. Il faut encourager les opérateurs à exploiter les potentiels de ce secteur. »
Raj Makoond a ensuite avancé plusieurs points pour soutenir ses arguments selon lesquels Maurice est bien présente sur le continent africain. Il indique que 56 compagnies mauriciennes ont investi dans 17 pays africains dans des domaines aussi variés que l’agriculture, le tourisme, les services, la finance et l’audit.
Maurice n’a cessé d’améliorer le cadre de ses relations avec les pays avec lesquels elle fait des affaires. Sur le plan des conventions prévoyant la suppression d’impôts analogues (Non Double Taxation Agreement), Maurice en a signées avec 38 pays. Treize d’entre elles sont en attente.
Les opérateurs mauriciens n’ont pas investi les yeux fermés en Afrique où il existe un certains nombre de risque qui peuvent potentiellement mettre les investissements en danger. Un accord relatif à la protection des investissements a été signé avec 36 pays dont 13 attendent d’être ratifiés.
Pour prévenir les risques de blanchiment d’argent, de terrorisme et la prolifération d’armes de destruction massive, Maurice est signataire de la Financial Action Task Force (FATF). En souscrivant au Financial Stability Board (FSB), Maurice a pris des dispositions requises pour assurer la stabilité financière des opérations. 
Pour Raj Makoond, la présence à Maurice d’une branche de la Banque mondiale, d’un bureau de liaison de la Banque Africaine de Développement et sa souscription au Centre d’Excellence démontrent sa détermination à se positionner comme un centre de connaissances pour la région.
Tout en saluant la démarche de la BAD, Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères, estime que l’appui de cette institution aux opérateurs mauriciens pourrait être amélioré. « A la décharge de la BAD, j’estime qu’il y a un certain degré d’ignorance des efforts qu’elle déploie pour l’épanouissement du secteur privé en Afrique ».
 
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