Des hommes armés portant des ceintures explosives ont pris d''''assaut dimanche le QG de la police anti-terroriste et au moins six personnes sont mortes lors de l''attaque, rapportent la police et les autorités locales.

Trois policiers, deux hommes armés et un civil ont péri dans l''assaut et 14 autres personnes, sept policiers et sept civils, ont été blessées. Un peu plus tôt, la police avait indiqué que des hommes armés retenaient des otages à l''intérieur du bâtiment. Un des assaillants s''est fait exploser et un autre a été tué par des policiers, a précisé la police qui affirme avoir repris le contrôle du bâtiment.

Un peu plus tôt, une série d''attentats à la voiture piégée et par des kamikazes s''est produite à Ramadi (100 km à l’ouest de Bagdad). Les deux premières voitures piégées ont explosé vers 11H30 près de la mosquée Dawlah Kabir au centre de Ramadi, puis une troisième a explosé peu après dans le centre de la ville, selon deux sources de police qui ont requis l''anonymat. Une quatrième voiture piégée a explosé près d''un groupe de 3 bâtiments dont l''un abrite des services d''investigation de la police, et deux kamikazes ont fait détonner leur charge à l''entrée de l''enceinte entourant ces bâtiments, selon le major général Adel Daham, porte-parole du ministère de l''Intérieur à la télévision irakienne.

Une dizaine d''hommes armés a ensuite fait irruption dans l''enceinte et a trouvé refuge dans l''un des trois bâtiments, en construction, où ils se trouvaient assiégés par les forces de l''ordre, selon lui. Ils n''ont pas pris d''otages, a-t-il précisé. Un major de police sur place a confirmé ces informations. Aucun bilan n''était disponible dans l''immédiat.

Ramadi, ville d''un demi-million d''habitants est la capitale de la province sunnite d''al-Anbar. Une précédente attaque du même type contre un poste de police près de Ramadi avait eu lieu le 3 octobre dernier et s''était soldée après plusieurs heures par la mort de cinq personnes dont le chef de la police ainsi que celle des assaillants.

Al-Anbar est un ancien bastion de l''insurrection sunnite anti-américaine et de la branche irakienne d''Al-Qaïda. Elle a été pacifiée après le recrutement par l''armée américaine en 2007 de miliciens sunnites, la plupart des anciens insurgés, pour lutter contre l''organisation extrémiste.

Cette série d''attentats survient au lendemain d''un attentat commis par un kamikaze contre un groupe de pèlerins chiites qui a tué au moins 53 personnes près de Bassora (sud) au plus fort des commémorations du deuil de l''Arbaïn, l''une des principales célébrations de l''islam chiite. Elle intervient en outre alors que la crise politique qui oppose des dirigeants sunnites et chiites depuis près d''un mois ne donne aucun signe de résolution.

Sources : Reuters & AFP.