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Irak : Condamné à mort, Tarek Aziz devrait faire appel
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Irak : Condamné à mort, Tarek Aziz devrait faire appel
Le Haut Tribunal d''''Irak a condamné le mardi 26 octobre pour la première fois à la peine de mort l''ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, ex-bras droit de Saddam Hussein et "visage humain" de son régime aux yeux de l''étranger.
Tarek Aziz, et quatre autres personnes dont un ancien ministre de l''Intérieur et un ex-secrétaire particulier de Saddam Hussein ont été reconnus coupables de "crimes contre l''humanité", en l''espèce "l''élimination de partis religieux", a précisé le tribunal.
Le juge Mohamed Abdoul-Salib a évoqué des assassinats, actes de torture et disparition de personnes pour justifier la sévérité de la sanction, présentée par Me Badie Arif, l''avocat d''Aziz basé à Amman comme "un verdict politique dépourvu de légalité".
Il a précisé à Reuters par téléphone que l''ancien vice-Premier ministre, qui s''était rendu aux forces américaines quelques jours seulement après l''invasion de mars 2003, s''attendait à n''être pas épargné après avoir été remis par les autorités américaines à la justice irakienne.
Le Vatican a invité les autorités irakiennes à ne pas appliquer la sanction contre Aziz, un chrétien. Une telle décision contribuerait à la réconciliation, à la paix et à la justice, écrit le Vatican dans un communiqué.
Tarek Aziz, 74 ans, purge déjà une peine de 15 ans de prison pour son implication dans le meurtre de dizaines de commerçants en 1992 et une autre de sept ans pour la déportation forcée de Kurdes dans le nord de l''Irak.
L''ancien collaborateur de Saddam Hussein, qui a accusé en août le président Barack Obama "d''abandonner l''Irak aux loups" en retirant les troupes américaines, devrait faire appel de sa condamnation à mort de même que les quatre autres prévenus.
Le juge Sahib a rappelé que, même s''ils ne le faisaient pas, la loi irakienne prévoyait un rejugement automatique en appel pour les personnes condamnées à mort ou à la prison à vie.
Les quatre autres condamnés sont l''ancien ministre de l''Intérieur et chef du Renseignement Sadoune Chakir, Abed Hamoud, ancien secrétaire particulier de Saddam Hussein, un demi-frère de celui-ci, Sabaoui Ibrahim al Hassan, et un ex-haut responsable du parti Baas, Abdou Ghani Abdoul Ghafour.
Sous l''ancien régime, seul le Baas était autorisé. Saddam Hussein a empêché la création d''autres partis politiques et a réprimé plus particulièrement les mouvements islamiques, dont les leaders étaient assassinés, incarcérés ou poussés à l''exil.
Une des cibles privilégiées de l''ancien dictateur sunnite était Daoua, le parti islamiste chiite de l''actuel Premier ministre irakien Nouri al Maliki.
Reuters
 
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