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IRS-RES: le marché de l’immobilier s’ouvre davantage aux étrangers
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IRS-RES: le marché de l’immobilier s’ouvre davantage aux étrangers
Les critères pour permettre aux étrangers d’acheter un bien immobilier à Maurice ont été assouplis. Au lieu de faire l’acquisition d’une propriété en leur nom personnel, par exemple, ils peuvent le faire à travers leur compagnie offshore.
La pierre continue de rassurer. Si Maurice n’a pu que légèrement dépasser la barre de 500 ventes de villas en huit ans, soit le quart de ses objectifs initiaux fixés lors du lancement de l’Integrated Resorts Scheme (IRS) en 2005, elle n’est pas près de lâcher sa fine part du marché mondial.
Au contraire, elle met les bouchées doubles et assouplit ses offres. Il s’agit de mesures annoncées lors du dernier Budget et applicables à partir du mois dernier. Ces nouvelles opportunités qui se sont ouvertes aux expatriés (retraités/professionnels/ou investisseurs) donneront-elles à l’île une plus grande notoriété sur le marché de l’immobilier international ?
En tout cas, Maurice compte bien jouer ses plus belles cartes. «Désormais, les expatriés à la retraite pourront faire l’acquisition d’un appartement s’ils investissent plus de USD 120 000 (environ Rs 3,6 millions) lors de leur demande de résidence permanente», souligne Roubesh Jhummun du Board of Investment (BOI).
Plus besoin pour ces expatriés qui veulent vivre pleinement leur retraite sur le sol mauricien d’attendre trois ans sous le retired non citizen permit afin d’être éligibles à une demande de Permanent Resident, et enfin bénéficier du droit d’acquisition d’un appartement. Dans ce segment des retraités, disent les opérateurs du marché immobilier, Maurice gagnera certes en compétitivité sur les marchés que nous desservons déjà: français, anglais et sud-africain, mais pourrait aussi cibler de nouveaux marchés.
En cause, comprend-on, Maurice a souffert non seulement de la crise européenne, mais également de son manque de notoriété sur certains marchés, où elle se retrouve en concurrence avec d’autres destinations. Le Portugal, l’Espagne, la Costa del Sol sont aujourd’hui des destinations qui absorbent une belle clientèle européenne aussi bien que russe, fait ressortir la dernière édition du magazine de l’industrie du bâtiment (Immobilier & Construction). Et d’ajouterque des propriétés luxueuses peuvent être acquises en Espagne, avec la récession, à moitié de leur prix. On comprend mieux pourquoi le marché IRS-Real Estate Scheme (RES) a été plutôt tendu en 2013. «Nos prix étaient passés bien au-dessus de 500 000 dollars et même quand les prétentions ont été revues à la baisse, cela n’a pas pour autant accroché», soutient un opérateur.
Aujourd’hui, le pays étant prêt à tout pour conquérir de plus belles parts, l’offshore sera utilisé comme plateforme pour redynamiser le segment IRS-RES. Les entités du Global Business détenant une licence de la catégorie 1 (GBL1) pourront acquérir des propriétés sous les régimes de l’IRS et du RES. Ce ne sera plus nécessaire aux investisseurs de le faire en leur nom personnel, souligne Cédric Marin, également directeur de Park Lane, dans Immobilier et Construction. Au travers de sa compagnie offshore, qui est taxable de 3%, l’investisseur pourra acheter un bien dans l’île. Cela promet des milliards qui sont disponibles dans l’offshore, dit-il, et il n’y a pas mieux pour accroître la visibilité de Maurice sur le marché mondial.
Selon Philippe de Beer, Director & Partner de Parklane Properties, une telle mesure encouragera les investisseurs à considérer le foncier comme un choix d’investissement parmi d’autres. Cela donnera un nouveau souffle au segment du luxe. C’est surtout une formule payante, estime un autre opérateur, pour le dispositif RES, qui ne représente jusqu’ici que de petites opérations et des volumes de ventes pas encore très significatifs.
Autre cible : le professionnel qui gagne un salaire mensuel supérieur à 3 000 USD, ou son équivalent dans toute autre devise, et détenant un occupation permit. Il a désormais droit à l’acquisition d’un appartement qui fait partie d’un bâtiment d’au moins deux étages. C’est une ouverture qui vient aussi placer Maurice sur la carte professionnelle mondiale, estime un officiel du BOI.
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