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Cela ne souffre pas de polémique : c’est au Leader of the House, au Standing Order Committee et à la Chambre de faire ce qu’il convient. Mais il n’est pas interdit déjà d’entrevoir ce à quoi nous pourrions arriver.
Au lendemain de leur élection, les nouveaux députés se rendent à l’Assemblée nationale où ils sont reçus par le Speaker. À un moment, ils sont également pris en charge par le IT Department qui leur explique le fonctionnement du matériel dont ils disposeront.
Leur pupitre cache un écran d’ordinateur, rétractable, relié en réseau local à fi bres optiques à la base de données de l’Assemblée nationale. A tout moment, un élu peut accéder, à très haut débit, à la totalité des lois encore en vigueur, de même qu’aux débats occasionnés par leur examen en deuxième lecture, tels que consignés dans le Hansard. Ainsi, s’il le voulait, l’un ou l’autre pourrait s’inspirer d’un discours d’Harold Walter ou de Kher Jagatsingh.
Non pour amuser des députés déjà bien assez dissipés sans qu’on ne les y encourage, plutôt pour mieux rendre compte aux élus comme à leurs mandants du travail effectué, cette base de données - également accessible par Internet au grand public - pourrait présenter, pour chaque député, une sorte de bulletin parlementaire. Cela comprendrait, comme pour un dossier scolaire, un relevé des questions posées par chaque membre, la compilation de ses interventions, en deuxième lecture des projets de loi ou à l’ajournement, les amendements qu’il a proposés en comité.
La présence d’écrans devant les parlementaires, sur leurs pupitres à tous, permettra à ceux qui le souhaiteraient, dont les ministres introduisant des projets de loi, d’utiliser davantage ce qui devient aujourd’hui la norme de la communication en groupe, la présentation de type PowerPoint. Plutôt que de se perdre dans des chiffres, comme cela peut arriver, ou de jongler avec des concepts mal maîtrisés, l’intervenant pourrait être plus concret, de surcroît en entretenant l’espoir de capter enfin l’attention de son auditoire.
Les préposés au IT Department de l’Assemblée nationale paramètreront les divers équipements des membres pour que leur Processing Unit personnel dans l’hémicycle, leur Desktop Computer chez eux, leur laptop , leur iPad, Galaxy ou autre écran tactile, leurs téléphones portables, éventuellement leur poste au Citizen Advice Bureau soient tous fusionnés sur le Cloud. Afi• que les rendez- vous, les modifi cations à un discours, la mise à jour de données, afi• que toute entrée sur n’importe quel poste soit répercutée sur tous les autres.
Le Speaker et le pupitre du Clerk disposeront également d’accès au réseau et il faudra s’habituer à voir disparaître de leurs bureaux les ouvrages qui y ont toujours trôné. En effet, désormais, outre la présidence et son assistance administrative, d’un mouvement sur leur trackpad, nos députés pourront avoir accès à la totalité d’Erskine May, l’oeuvre de sir Thomas, arrivée depuis 2011 à sa 24 e édition, consultable chez nous en version électronique, agrémentée de multiples aides à la recherche. On suggère même que d’autres parlements westministériens envisageraient d’acheter à notre CyberIsland & IT Hub les droits du système de navigation et d’exploration mis au point à Maurice pour le Treatise upon the Law, Privileges, Proceedings and Usage of Parliament.
Voilà, l’appétit vient en mangeant. Nos informaticiens de l’AN conçoivent des modules pédagogiques, pour les collèges, autour de l’idée d’une Model National Assembly. Ils créent également un jeu, Virtual Speaker, dans l’espoir de susciter de l’intérêt pour la vie parlementaire. La publication de projets de loi sur le site encourage le débat citoyen, participatif, sur la page Facebook de l’AN… Mais il faut revenir aux Standing Orders. Ce qui inscrit ce qui est permis sur les tablettes… 
 
 
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