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Israël : Les législatives devraient maintenir Netanyahu au pouvoir
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Israël : Les législatives devraient maintenir Netanyahu au pouvoir
Les élections législatives ce mardi en Israël devraient reconduire Benjamin Netanyahu au pouvoir et accoucher d''''une Knesset dominée comme jamais par la droite et les partis religieux partisans de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT), fermeront à 22h00 (20h00 GMT). Quelque 5,66 millions d''Israéliens sont appelés aux urnes.
A la mi-journée, la participation était de 38,3% des inscrits, quatre points de plus qu''à la même heure lors des précédentes législatives de 2009. La participation finale avait alors frôlé les 66%.
Il faut remonter à 1999 pour retrouver un tel niveau de participation à 14h00. Et la mobilisation des électeurs pourrait troubler les prédictions des instituts de sondage, des politologues estimant qu''une forte participation favoriserait les partis du centre et de gauche.
Les premiers résultats officiels sont attendus pour mercredi matin. Débuteront alors les grandes manoeuvres en vue de former le prochain gouvernement - ce qui pourrait prendre du temps. Selon les instituts de sondage, Benjamin Netanyahu devrait obtenir un troisième mandat de Premier ministre.
Malgré l''opposition de ses partenaires occidentaux et des relations déjà très tendues avec le président américain Barack Obama, il s''est engagé à poursuivre la colonisation des terres palestiniennes occupées lors de la guerre des Six-Jours de 1967.
"L''époque où des bulldozers expulsaient des juifs est derrière nous, pas devant", a-t-il annoncé dans une interview parue la semaine dernière dans le quotidien Maariv.
"Nous voulons la réussite d''Israël, nous votons Likoud-Beitenou (...) Plus grande elle sera, plus Israël réussira", a-t-il déclaré mardi après avoir mis son bulletin de vote dans l''urne aux côtés de sa femme et de ses deux fils.
L''avance dans les sondages de son parti, le Likoud, qui a fait alliance avec les ultranationalistes d''Israël Beitenou, s''est cependant réduite ces dernières semaines au profit du parti Bayit Yehudi ("Le Foyer juif") de Naftali Bennett, hostile à la création d''un Etat palestinien et favorable à l''expansion des colonies juives en Cisjordanie.
En Israël, jamais un parti n''a obtenu la majorité absolue. Ce qui signifie que Benjamin Netanyahu, qui affiche comme priorité le règlement du dossier nucléaire iranien, devra recourir à des alliances diverses pour contrôler les 120 sièges de la Knesset, le parlement monocaméral.
LA SURPRISE BENNETT
L''ancien commando d''élite de Tsahal devrait se rapprocher de la star surprise de la campagne, le millionnaire autodidacte Naftali Bennett. Bayit Yehudi est crédité de 14 sièges à la Knesset. L''alliance Likoud-Beitenou pourrait obtenir, elle, 32 députés, soit dix sièges de moins que le score cumulé des deux partis en 2009.
Se décrivant lui-même comme partenaire naturel du Premier ministre, Naftali Bennett dénonce comme un suicide pour Israël la création d''un Etat palestinien indépendant aux côtés d''Israël et réclame l''annexion de 60% de la Cisjordanie, qu''il nomme "Judée-Samarie".
"Je prie Dieu de me donner le pouvoir de réunir tout Israël et de rendre à Israël son âme juive", a déclaré Naftali Bennett qui achevait lundi sa campagne devant le mur des Lamentations.
Parmi les nouvelles formations en lice, Yesh Atid (Un Avenir existe), parti centriste créé par l''ancien journaliste Yaïr Lapid, pourrait faire élire 13 députés.
Il n''exclut pas de participer à une coalition soutenant Netanyahu, mais en réclamant que les jeunes juifs orthodoxes accomplissent leur service militaire, il pourrait avoir du mal à cohabiter avec des formations religieuses à l''autre extrémité d''un arc de coalition.
Dans l''opposition, le Parti travailliste, désormais dirigé par la journaliste Shelly Yachimovich, est crédité de 17 sièges. Il a exclu de reproduire le schéma de 2009, qui l''avait vu entrer initialement au gouvernement Netanyahu en promettant de promouvoir les négociations de paix avec les Palestiniens.
Les pourparlers israélo-palestiniens ont été rompus un mois après leur relance de septembre 2010 sous l''égide des Etats-Unis. Ils sont restés depuis au point mort.
Le président de l''Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait savoir qu''il ne retournerait pas à la table des négociations avant l''arrêt des implantations de colonies juives dans les territoires palestiniens. Or cela semble improbable, Benjamin Netanyahu ayant donné son feu vert à la construction de quelque 11.000 logements pour le seul mois de décembre.
Le Premier ministre sortant place en outre l''Iran et son programme nucléaire au sommet de ses priorités, affirmant qu''il ne laissera pas la république islamique franchir le seuil d''enrichissement de l''uranium qui lui permettrait de basculer sur la fabrication d''une bombe atomique - ce dont se défend Téhéran, qui affirme que son programme nucléaire est exclusivement à usage civil.
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