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Italie : Le Sénat approuve le budget d''austérité de Berlusconi
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Italie : Le Sénat approuve le budget d''austérité de Berlusconi
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a remporté jeudi le vote de confiance du Sénat qui a approuvé son plan d''''austérité de 25 milliards d''euros, très impopulaire à travers le pays.
Le budget a été approuvé par 170 voix contre 136, reflétant ainsi le rapport de forces au sein de la chambre haute du Parlement, où Berlusconi dispose d''une majorité confortable.
Confronté à des divisions au sein de son parti, Berlusconi avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur le plan d''austérité et avait prévenu ses alliés de la coalition qu''il démissionnerait en cas de désaveu.
Le plan d''austérité prévoit la réduction des salaires des fonctionnaires et du budget alloué aux régions. Il doit permettre selon le gouvernement de ramener le déficit budgétaire italien à 2,7% du PIB en 2012 contre 5,3% actuellement pour rassurer notamment les marchés financiers.
Le texte doit maintenant obtenir le feu vert de la Chambre de députés fin juillet où le gouvernement prévoit de le soumettre une nouvelle fois à un vote de confiance.
Rivalité et démissions
L''adoption des mesures d''austérité intervient à un moment délicat pour Berlusconi, plus vulnérable que jamais depuis le début de son mandat.
Sa cote de popularité s''effondre, un large scandale de corruption a terni l''image de son gouvernement et une rivalité avec son allié Gianfranco Fini menace l''avenir de la coalition au pouvoir.
La démission mercredi d''un sous-secrétaire d''Etat à l''Economie, visé par une enquête judiciaire, est une nouvelle illustration de la tension entre Berlusconi et Fini, président de la Chambre des députés et cofondateur du Peuple de la liberté, le parti de Berlusconi.
Nicola Cosentino, qui nie les faits qui lui sont reprochés, se dit victime de persécutions orchestrées par l''opposition et les partisans de Fini.
Selon des journaux italiens, Berlusconi aurait "sacrifié" Cosentino pour éviter une confrontation immédiate avec Fini qui a salué la démission.
Il s''agit de la troisième démission au sein du gouvernement en deux mois.
Le ministre de l''Industrie Claudio Scajola, touché par une affaire de contrat immobilier douteux, a quitté ses fonctions en mai. Début juillet, le responsable du Fédéralisme au gouvernement, Aldo Brancher, qui fait l''objet d''un procès pour détournements de fonds, l''a imité.
(Source : Reuters)
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