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Italie : Silvio Berlusconi sous le choc après le « KO » des référendums
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Italie : Silvio Berlusconi sous le choc après le « KO » des référendums
Silvio Berlusconi et son gouvernement s''''efforcent de trouver une réponse au désaveu des référendums de dimanche et lundi, que même les partisans du "Cavaliere" considèrent comme un coup sévère.
Les alliés politiques du président du Conseil italien plaident pour des baisses d''impôts à même de restaurer la popularité de son équipe, ébranlée par un revers sans précédent depuis 16 ans, deux semaines après la "gifle" des élections locales.
Les Italiens se sont prononcés à une très forte majorité pour l''abrogation de textes adoptés au cours de son mandat, portant sur la relance de la filière nucléaire, la privatisation de l''eau et l''immunité judiciaire des membres de l''exécutif.
"Si les élections locales ont été une gifle, il s''agit d''un KO pour le centre-droit", commente l''éditorialiste du Corriere della Sera.
Le gouvernement semble hors de danger dans l''immédiat, mais le Peuple de la liberté (PDL), dont le chef du gouvernement est issu, et ses alliés de la Ligue du Nord semblent sous le choc.
"Il nous faut des signaux immédiats, tant en ce qui concerne l''action du gouvernement Berlusconi que celle du PDL", a jugé Maurizio Gaspari, chef de file de la formation au Sénat.
« Silvio, ouvre le porte-monnaie ! »
PDL et Ligue du Nord, qui a fait tomber le premier cabinet Berlusconi en 1994, entretiennent des relations de plus en plus tendues et l''intransigeance du ministre des Finances Julio Tremonti en ce qui concerne la discipline budgétaire commence à faire grincer des dents au sein du gouvernement.
"Personne ne réclame d''imprudence, mais, après la prudence, il nous faut du courage", estime son collègue de la Défense, Ignazio La Russa, l''un des plus fidèles lieutenants de Silvio Berlusconi, dans la Stampa.
Déjà affaibli par trois procédures judiciaires pour fraude et un scandale de moeurs, le président du Conseil voit les revers politiques s''accumuler après la perte de son fief de Milan, capitale financière de l''Italie, au profit de la gauche, le 30 mai.
Le quotidien économique Il Sole 24 Ore, parle d''un gouvernement "stagnant, bloqué, immobile", dans une économique idoine.
Beaucoup au sein de la coalition plaident pour des allégements fiscaux, malgré les mises en gardes de Julio Tremonti, selon lequel l''Italie, pays parmi les plus endettés au monde, ne peut se permettre de renoncer à la moindre recette.
"Silvio, ouvre le porte-monnaie !", lance le quotidien Libero, très favorable au président du Conseil. "Pour rester en selle, Berlusconi a une voie toute tracée: celle de la baisse des impôts et d''un pari sur la relance de l''économie", ajoute-t-il.
Le vote de confiance prévu le 22 juin permettra de juger de la cohésion de sa coalition. La Ligue du Nord, qui a invité le chef du gouvernement à profiter de l''occasion pour présenter un plan de relance, tiendra congrès dimanche à Pontida.
(Source : Reuters)
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