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Ivato: Lalao Ravalomanana rate son retour
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Ivato: Lalao Ravalomanana rate son retour
Coup de théâtre à l''''aéroport de Johannesbourg, samedi. N''ayant pas pu monter dans l''avion, Lalao Ravalomanana a dû rentrer chez son ex-Président de mari au lieu de s''envoler pour Madagascar.
Tentative ratée pour Lalao Ravalo¬manana. L''épouse de l''ancien président de la Répu¬blique, en exil en Afrique du Sud, n''a finalement pas pu rentrer à Madagascar, samedi, même si elle a été, comme tous les passagers du vol régulier de la compagnie Airlink, en possession d''une carte d''embarquement.
« C''était juste au moment où nous étions dans la navette de l''aéroport pour approcher l''avion que les responsables de la compagnie Airlink ont notifié à Lalao Ravalomanana son interdiction d''embarquement », a confié, samedi, à son arrivée à Ivato, l''un des deux journalistes qui auraient dû faire partie de la délégation de l''ex-Première dame, au même titre que les deux conseillers spéciaux de Marc Ravalo¬manana, Brylyne Chitsunge et Mutumwa Mawere.
L''interlocuteur a ainsi révélé que, munis d''une lettre officielle, ceux qui ont communiqué la mesure  d''interdiction ont avancé qu’Airlink a décliné toute responsabilité concernant les éventuels incidents d''insécurité causés par le retour de Lalao Ravalomanana dans la Grande île.
En fait, les pro-Ravalo¬manana, majoritairement des femmes, ont attendu  l''arrivée de « Neny » à Ivato, quelques heures avant l''ho¬raire d''atterrissage  prévu, suivant l''instruction donnée au Magro à Behoririka, la veille.
« Notam déguisé »
Le tableau électronique dans le hall de l''aérogare a affiché 15h30 lorsque Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalo¬manana aux négociations de résolution de crise, accompagné de différentes personnalités membres du gouver¬nement et parlementaires de la Transition issues de la même sensibilité, s''est rendu au devant de l''entrée principale à l''aéroport. Il a essayé de calmer la foule malgré le retard du vol. « On a appris qu''il y a une lettre du ministère malgache des Trans¬ports qui a pris en considération l''incident du 21 janvier pour obliger Airlink à refuser Lalao Ravalomanana. Il s''agit d''un Notam (Notice to airmen) déguisé », a-t-il déclaré à partir de la sonorisation mobile.
Mais le président du Congrès de la transition (CT) a appelé à la patience de  l''assistance afin qu''elle attende l''arrivée de l''aéronef pour constater la vérité.
En réalité, Mamy Rakoto¬arivelo a déjà été, à ce moment là, en connaissance de la situation. C''était à l''endroit des journalistes, quelques minutes après, qu''il a dénoncé une violation répétée de la Feuille de route de sortie de crise.
« Jusqu''à maintenant, d''après nos informations, Lalao Ravalomanana n''a pas pu monter dans l''avion. La mouvance Ravalomanana ne peut plus tolérer ce genre de chose. Nous devons prendre des dispositions et demandons à la communauté internationale de sanctionner la présente violation de la Feuille de route », a-t-il lancé en présence, entre autres, de Pierrot Botozaza, vice-Premier ministre, à qui le salon d''honneur a été fermé.
De son côté, Brylyne Chitsunge a qualifié la mesure prise à l''encontre de Lalao Ravalomanana d''entrave aux droits de l''homme. D''après cette conseillère spéciale de Marc Ravalomanana, le dispositif en question n''est pas conforme à la Feuille de route. En compagnie de son collègue, Mutumwa Mawere, elle a donné, tard samedi, une conférence de presse sous les yeux du président du CT, du vice-Premier ministre ainsi que des ministres issus de la mouvance Ravalomanana, à l''hôtel Colbert, à Antani¬narenina.
Beriziky réagit
Le Premier ministre, Jean Omer Beriziky, a anticipé ses réactions sur le cas de Lalao Ravalomanana pour se défendre contre les éventuelles critiques à son endroit. Un communiqué de Mahazoarivo a mentionné que « suite au retour manqué le 4 février dernier, de Mme Lalao Ravalomanana, ancienne Première dame, le Premier ministre a convoqué le ministre des Transports et son secrétaire général pour leur demander des éléments d’information y afférents ». Le même document a fait état de prise, parfois, de grandes décisions à l''insu du gouvernement. Or, toujours suivant le communiqué, afin de respecter la Feuille de route dans un réel souci de consensualité, il est nécessaire d''harmoniser les actions de l''Exécutif. « Après la rencontre de Pretoria, le président de la Transition et le Premier ministre ont convenu de mettre en place une plate-forme Ambohitsorohitra/Mahazoarivo chargée de se pencher sur les questions importantes relevant de la mise en œuvre de la Feuille de route. Il est regrettable que des décisions continuent d’être prises de façon unilatérale sans aucune concertation », a-t-il stipulé.
Le ministre des Transports, Benjamina Ramanantsoa, n''a pu être joint au téléphone, hier.
(Photo: Mamy Rakotoarivelo expliquant à la foule les péripéties du retour de l’epouse de l’ancien président, samedi (Photo Hery Rakotondrazaka)
Fano Rakotondrazaka
Lundi 06 fevrier 2012
(Source: Lexpressmada)
 
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