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Jane Thondojee-Jackson, femme de soldat en mission en Irak
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Jane Thondojee-Jackson, femme de soldat en mission en Irak
Jane Thondojee-Jackson occupe ses journées, avec ses enfants, Victoria, 10 ans, et Matthew, 8 ans, en évitant de trop songer aux dangers qu’encourt son époux. Ce dernier, le Major Mark W. Jackson, de la United States Army National Guard, est actuellement en mission en Irak.
Cela fait déjà sept mois et demi que son époux a été envoyé sur l’une des zones de combats les plus hostiles de la planète. Et toute sa famille attend son retour avec beaucoup d’impatience pour la fin du mois de septembre. «On prie tous les jours pour qu’il nous revienne saint et sauf», confie Jane Thondojee-Jackson, d’origine mauricienne, qui a rencontré son époux à l’université de Caroline du Nord alors qu’elle était en sport-études aux Etats-Unis.
Ce n’est pas le premier déploiement du Major Mark W. Jackson. En effet, Jane et son époux ont déjà vécu ce type d’aventure lors de leur première année de mariage, il y a seize ans de cela.
«Mark avait été déployé en Allemagne, et je l’avais suivi. Toutefois, il a dû quitter l’Allemagne pour se rendre en Arabie Saoudite pour six mois. Pendant son séjour saoudien,  il y a eu l’attentat terroriste du «Khobar Tower» où 19 soldats ont trouvé la mort. C’était terrible !», se remémore la Mauricienne.
C’est toujours difficile d’être la femme d’un soldat en mission dans un pays en guerre. D’autant que la situation en Irak ne semble pas vraiment s’amliorer. Il faut soutenir son époux, soutenir la famille, mais aussi les femmes des soldats en mission.
«Entre femmes de soldats déployés, on se soutient énormément. Certaines ont leurs époux qui sont en première ligne. C’est très éprouvant. Mark, lui, se trouve, heureusement, dans une base à 25 miles de Bagdad. Il est responsable de la finance et de la logistique. Il répond directement des ordres du général. Mark a la responsabilité de s’occuper du bien-être des soldats américains en mission en Irak», explique-t-elle.
«Quand il doit voyager sur le territoire irakien, Mark le fait essentiellement par voie aérienne, en hélicoptère ou en avion afin d’éviter des embuscades sur les routes. C’est le moyen de locomotion le plus sûr», se rassure Jane.
Le Major Mark W. Jackson manque énormément à sa femme et ses deux enfants, Victoria et Matthew. «Mais je garde le même train-train que lorsque Mark est avec nous. L’école les tient occupés durant la journée. Après les heures de classes, Victoria et Matthew pratiquent les arts martiaux ainsi que le softball et le baseball respectivement. On essaie de trouver le maximum d’activités afin de se tenir occupés pour que le temps passe vite et qu’on ne songe pas trop à Mark. D’ailleurs, cet été, nous irons passer un mois au Texas et un mois en Floride, chez des amis», raconte Jane.
Cette absence, ce vide, la petite famille du Major Mark W. Jackson arrive à le combler grâce au téléphone, aux emails, aux lettres, mais surtout grâce au SkypeCam, qui permet à Jane et ses enfants d’avoir des visioconférences avec le Major Jackson.
«Heureusement, nous avons la chance de pouvoir parler à Mark, grâce au SkypeCam, tous les jours. C’est vrai qu’il me manque considérablement, mais le fait qu’on arrive à communiquer et surtout à se voir sur SkypeCam, me permet d’oublier quelque peu son absence», raconte-t-elle.
Et de poursuivre : «C’est fou comme la technologie bouleverse notre vie. Quand Mark est sur SkypeCam, c’est comme-ci il était à la maison. Il aide les enfants avec leurs devoirs. Quand je prépare le dîner, on se parle. En fait, c’est comme-ci il était physiquement à la maison, sauf qu’on ne peut pas le toucher. Malgré cette distance qui nous sépare, nous restons très proche Mark et moi. »
Par ailleurs, le gouvernement américain a permis que la mère de Jane, Madelaine, puisse venir vivre avec elle pendant l’absence de Mark. «C’est formidable de voir à quel point l’armée américaine prend soin de la famille pendant l’absence des soldats. C’est un soutien supplémentaire pour les enfants et moi», confie-t-elle.
«Je suis très fière de Mark, de son parcours dans l’armée américaine. Je le soutiens à 100%. En tant que ‘Commandant wife’, j’ai aussi le devoir de soutenir les autres épouses de soldats qui ont besoin d’aide. Je dois aussi être très forte pour les autres…», conclut Jane Thondojee-Jackson.
 
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