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Japon : hausse de la radioactivité en mer au large de Fukushima
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Japon : hausse de la radioactivité en mer au large de Fukushima
Les niveaux systématiquement élevés de radioactivité relevés en mer au large de la centrale atomique de Fukushima-Daiichi, dans le nord du Japon, signifient probablement que des substances radioactives s''''écoulent en permanence dans la mer, a déclaré jeudi l''Agence de sûreté nucléaire japonaise.
L''agence a indiqué que la radioactivité avait augmenté et était désormais 4 385 fois supérieure à la limite admise. Il s''agit du taux le plus élevé d''iode radioactif relevé en mer depuis le tsunami du 11 mars, qui a gravement endommagé la centrale. L''iode 131 peut être dangereux pour la santé parce qu''il est absorbé aussitôt par la glande thyroïde, où il peut provoquer un cancer.
L''agence de sûreté nucléaire japonaise a suggéré d''autre part au gouvernement japonais d''envisager d''étendre la zone d''évacuation décrétée autour de la centrale accidentée. Pour l''heure, les habitants ont été évacués dans un rayon de 20 km autour de l''installation. Des voix se sont élevées ces derniers jours pour que les autorités élargissent cette zone, compte tenu de la situation toujours inquiétante à la centrale.
Le gouvernement s''est borné pour l''instant à encourager les habitants de la zone comprise entre 20 et 30 km autour de la centrale de partir mais il ne leur a pas expressément ordonné de le faire. Il leur a en revanche vivement conseillé de rester calfeutrés chez eux.
L''Agence internationale de l''énergie atomique (AIEA) a fait savoir mercredi que la radioactivité enregistrée à Iitate, un village situé à 40 km de la centrale, dépassait l''un des critères retenus pour l''évacuation des habitants.
Le Premier ministre Naoto Kan, auquel est reprochée une gestion médiocre de la crise la plus grave qu''ait affrontée le pays depuis 1945, a dit d''ores et déjà envisager d''élargir la zone d''évacuation pour contraindre 130 000 habitants à partir, en plus des 70 000 qui ont déjà été déplacés.
De son côté, Anne Lauvergeon, présidente du directoire d''Areva, s''est rendue au Japon mercredi avec trois experts afin d''évaluer l''aide que le groupe nucléaire français pourrait apporter à Tokyo Electric Power (Tepco), l''exploitant de la centrale endommagée. Le président français Nicolas Sarkozy, qui était en visite en Chine mercredi et jeudi, est attendu dans la journée au Japon.
Un analyste a évalué que Tepco pourrait recevoir des demandes d''indemnisation d''un montant total de 130 milliards de dollars si les graves difficultés perduraient longtemps à Fukushima. A l''étranger, des traces "infimes" d''iode radioactif ont été décelées dans un échantillon de lait dans l''Etat de Washington, situé sur la côte ouest des Etats-Unis. Les agences sanitaires américaines soulignent que l''iode 131 a une période (ou demi-vie) très courte, d''une huitaine de jours, et que le niveau décelé dans le lait devrait de ce fait diminuer relativement vite.
Source :Reuters
 
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