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Jean-Jacques Arjoon : « La MASA veut que les artistes compositeurs aient leur dû »

31 décembre 2010, 13:42

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L’artiste, membre du conseil d’administration de la Mauritius Society of Authors (MASA) qui est aussi enseignant et travailleur social revient sur la protection des droits d’auteurs.

Que faites-vous, à la «Mauritius Society of Authors» (MASA), pour aider les artistes?

Depuis le début de la semaine du 20 décembre, une formation a lieu pour une dizaine d’artistes à La Pointe Tamarin. Il ne suffit pas de dire que l’on est artiste, il faut aussi connaître les valeurs attachées à cette appellation. Nous leur expliquons leurs droits en tant qu’auteur, qu’artiste ainsi que leurs droits moraux. Nous voulons leur faire comprendre qu’il est primordial de ne pas se cacher derrière le mot «artiste».

Que voulez-vous leur apporter ?

Nous débutons avec un petit nombre car nous souhaitons sur la qualité. Que les autorités sachent aussi que les artistes ont besoin de soutien ainsi que du respect de leur propriété intellectuelle et de leur liberté d’expression.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?

Nous voulons que les futurs artistes comprennent que notre société est en pleine mutation.

Avec Internet, les caller tunes et les téléchargements illégaux, nous souhaitons les préparer à appréhender ces nouveaux supports. La MASA veut que les artistes-compositeurs-interprètes aient leur dû. Ses membres interpellent en ce sens les autorités concernées, dont le ministère des Arts et de la Culture, et le judiciaire.

Pensez-vous pouvoir régler le problème du piratage ?

Oui, car à tout problème, il y a une solution. Nous pouvons prendre exemple sur divers pays. Le Burkina Faso, qui est pourtant un pays africain, collabore avec la douane afin de récupérer les copies piratées. Une taxe douanière est imposée sur les objets tels que les clés USB, les CD, les iPods et autres lecteurs de musique. En Suède, la maison des droits d’auteurs et les compagnies de télécommunications travaillent de concert pour trouver des alternatives viables. L’ironie dans tout cela, c’est que notre Copyright Act contient des dispositions légales mais rien n’est pris en considération à quelque niveau que ce soit.

Ces exemples étrangers sont-ils applicables à Maurice ?

Bien évidemment. Les différentes autorités concernées doivent s’asseoir autour d’une même table et discuter. La demande des auteurs, des compositeurs et des arrangeurs est d’amender l’ébauche du Copyright Act. Surtout, que l’on arrête de dire que le sujet est complexe car je suis sûr qu’avec de la détermination, on peut y arriver.