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JIOI : Ensemble pour gagner

18 mai 2012, 00:00

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JIOI : Ensemble pour gagner

Dans un peu plus de trois ans, l’île de la Réunion accueillera la neuvième édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). 22 disciplines sportives ont été, dans un premier temps, pressenties par les Réunionnais, qui espèrent, une fois de plus, imposer leur hégémonie sur la scène sportive indian océanique.

Une fois n’est pas coutume, nos décideurs mauriciens – le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), la Club Maurice Company, le Comité olympique mauricien (COM), le Mauritius Sports Council (MSC) – ont rencontré les présidents des différentes fédérations de l’île, samedi au 9e étage du NPF Building à Rose- Hill. A l’exception de la natation (dont le comité directeur n’est toujours pas reconnu par le MJS), les représentants des autres disciplines étaient tous présents.

Quel était le pourquoi de cette réunion à plus de 39 mois des JIOI 2015 ? Le ministre Devenand Ritoo explique qu’il était important d’instaurer un suivi, très tôt, afin de mieux préparer cette échéance dans les meilleures conditions possibles.

«Il est important pour nous de nous imposer comme le pays numéro un dans la région de l’océan Indien. De ce fait, nous allons dès à présent travailler tous ensemble afin d’atteindre cet objectif.

Le rapport et le bilan des JIOI aux Seychelles ne sont pas très satisfaisants. Il nous faudra donc revoir nos objectifs et, par la même occasion, dégager avec vous (NdlR : les présidents des fédérations sportives) un plan d’action.»

Qui dit plan d’action dit financement. Le ministre a ainsi proposé qu’il sera à l’écoute de tous ceux qui démontreront un intérêt dans l’avancement et la promotion de sa discipline tant du côté de l’élite que de la masse. «Nous bénéficierons du soutien de la Club Maurice Company qui a pour rôle de trouver le financement nécessaire pour mener à bien tous nos projets.

Il y a aussi le CSR qui apportera certainement sa pierre à l’édifice, sans oublier le budget annuel consacré à mon ministère par l’Etat mauricien. Alors, venez avec vos projets, vos plans d’action. Il nous faut prévoir au moins deux stages (local et étranger) par an pour chaque discipline. Identifier vos directeurs techniques nationaux (DTN), vos infrastructures, vos terrains d’entraînements, vos équipements ainsi que de garantir le transport pour ces athlètes qui devront avoir le potentiel d’assurer, dans quelques années, la relève du sport mauricien. Aussi, nos desk officers sont là pour vous aider.

Ils seront davantage impliqués dans le programme tout comme le MSC pour ce qui est des infrastructures », assure Devanand Ritoo.

L’exemple seychellois

Le président du COM, Philippe Hao Thyn Voon, a, pour sa part, souligné la bonne initiative de la grande famille du sport mauricien de s’unir et de travailler ensemble dans la même direction. Il a aussi rappelé l’importance de mettre, à la disposition de toutes les fédérations concernées, tous les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la préparation des athlètes. Philippe Hao Thyn Voon n’a pas manqué de citer l’exemple des Seychelles qui, avec une population de 90 000 personnes, ont su damer le pion à tous les pays de la région aux derniers JIOI. «Rappelez-vous aussi en 2007 à Madagascar, chaque ministère avait sous sa charge une fédération. C’est la preuve que si nous travaillons ensemble nous réussirons dans notre démarche», a-t-il avancé.

L’homme fort du COM a aussi suggéré au ministre des Sports d’accorder une attention particulière aux stages à l’étranger. «Avoir des stages c’est bien quand c’est de longues durées.

Je citerai au passage, comme exemple, la triathlète Fabienne St Louis, qui a intégré un club en France et qui aujourd’hui donne de très bons résultats. Elle s’est d’ailleurs qualifiée pour les JO de Londres. Nos Beach volleyeuses ont aussi réalisé un beau parcours en s’entraînant toutes les deux à l’extérieur. Il nous faudra, donc, selon moi, identifier ces athlètes qui ont le potentiel et les faire intégrer un centre de perfectionnement ou un club à l’étranger pendant une longue période.»

«D’ailleurs, l’Etat mauricien, a tenu à faire ressortir le ministre avant de conclure la réunion, a donné l’opportunité à une dizaine de jeunes sportifs en herbe, de se parfaire à l’étranger à travers des bourses. D’ici 2015, ils seront alors une quarantaine qui auront bénéficié de ce projet.

C’est une très bonne chose et je crois que nous avançons dans la bonne direction. Ensemble mous gagnerons !»

Cette première prise de contact a été dans l’ensemble très fructueuse. Comme dirait l’autre, il faut bien commencer quelque part. Ce qu’il ne faut pas faire, en revanche, c’est de rester les bras croisés en attendant une prochaine réunion !