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Joana Valamootoo, responsable de la migration circulaire à Maurice, recrutée au Canada
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Joana Valamootoo, responsable de la migration circulaire à Maurice, recrutée au Canada
Celle qui a été le pont entre recruteurs canadiens ou français et travailleurs Mauriciens goûte, depuis le 1er octobre, à l’aventure professionnelle canadienne. Joana Valamootoo a été recrutée par une agence gouvernementale canadienne.
Joana Valamootoo, 26 ans, a exercé comme Project Development Officer, responsable de la migration circulaire en France et au Canada, à la National Empowerment Foundation (NEF). Elle confie qu’elle a saisi «une chance». Désormais, elle est la nouvelle agente aux services d’emploi et conseillère en établissement à l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à Regina, capitale de la province de Saskatchewan, au Canada. L’ACF représente l''''ensemble des francophones des treize districts électoraux de cette province.
«Mes nouvelles fonctions consistent à assister les nouveaux arrivants francophones et bilingues dans leur recherche d’emploi ainsi que dans leurs procédures d’établissement», explique la jeune femme, qui est originaire de Beau-Bassin et qui a fréquenté le collège Eden, à Rose-Hill.
La diplômée en sociologie de l’Université de Maurice raconte qu’elle a, à son arrivée, eu droite à un accueil chaleureux à l’aéroport de Regina de son directeur adjoint Emploi et Immigration et d’une conseillère en établissement. «Myriam, qui m’a aidé à mon adaptation, est aussi devenue une amie», ajoute-t-elle. Elle poursuit que leur soutien lui a été d’une grande utilité : «Ils m’ont trouvé un logement et ils m’ont aidé avec mes papiers, tels que le numéro d’assurance sociale, carte de santé.»
A Regina, ajoute la Mauricienne, le loyer est cher mais la nourriture ne l’est «pas vraiment, surtout si l’on compare avec Maurice, qui de jour en jour devient plus chère». C’est là l’une des raisons, dit-elle, pour laquelle la Saskatchewan accueille un grand nombre d’immigrants dans sa province.
Et, si elle ne dévoile pas directement le montant de son salaire, Joana Valamootoo précise qu’elle ne paye pas beaucoup d’impôts, comparés à d’autres provinces du Canada : «Je viens d’arriver mais d’après mes calculs, je pourrai économiser environ 1 500 dollars, soit Rs 43 500, par mois.»
Côté logement, Joana Valamootoo partage un appartement avec Tara, une jeune fille qui étudie à l’Université de Regina.
Ce qui a également facilité son adaptation dans cette ville, est la gentillesse de ses habitants : «J’ai été surprise la première fois que je me suis rendue dans une épicerie. La personne m’a demandé de mes nouvelles et comment j’avais passé la journée, alors que je la voyais pour la première fois.»
Néanmoins, elle fait ressortir que bon nombre de Canadiens ne connaissent pas Maurice. «Même après quelques explications géographiques, ils ont du mal à situer notre île.»
Joana Valamootoo reconnaît toutefois que tout n’est pas rose au Saskatchewan : «Par exemple, la semaine dernière, il a beaucoup neigé. Il faisait moins 20 degrés lundi soir. Et on m’a dit que le pire reste à venir. Durant les trois premiers mois de l’année, la température peut descendre à moins 45 degrés.» Mais, même si cette perspective lui donne la chaire de poule, elle se dit que «si les autres ont pu s’adapter, pourquoi pas moi ?»
Car la jeune femme ambitionne de s’installer de façon permanente à Regina, d’obtenir son permis de résidente et la citoyenneté Canadienne. «Je compte aussi y poursuivre mes études, malgré le fait que mes parents, mes amies, mon copain Theervin, la plage et le soleil me manquent énormément», confie-t-elle. Elle souligne qu’elle est très reconnaissante envers ses proches, qui l’ont beaucoup soutenu.
Celle qui se décrit comme une «fille simple» et qui se voit demain en politicienne, termine en conseillant aux Mauriciens qui ont la chance de se rendre au Canada, de ne pas hésiter. «C’est une expérience en or, à saisir absolument.»
 
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