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John McAreavey fond en larmes et admet avoir été traité comme un suspect

6 juin 2012, 00:00

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John McAreavey  fond en larmes et admet avoir été traité comme un suspect

L’époux de Michaela Harte (photo) est longuement revenu sur l’après-midi du 10 janvier 2011, où sa jeune épouse avait été retrouvée morte dans sa baignoire. Il a aussi révélé avoir été menotté par la police et a avoué que les policiers l’ont considéré et traité comme un suspect.

C’est en larmes que John McAreavey, l’époux de Michaela Harte, a témoigné aux Assises ce mercredi 6 juin. Interrogé par l’avocat de la poursuite, Me Mehdi Manrakhan, il a craqué lorsqu’il a été invité à relater sa rencontre avec Michaela, son mariage, sa lune de miel et la journée qui a précédé la mort de celle-ci.

John McAreavey a d’abord indiqué qu’il a été présenté à Michaela Harte par des amis en 2005. « Depuis, nous étions inséparables. En cinq ans, il nous est arrivé d’être séparé que pendant trois jours », a-t-il dit. Au sujet du jour de son mariage, il a déclaré que les célébrations se sont tenues le  jour du 27eme anniversaire de  Michaela Harte. « Une fois le mariage célébré, nous sommes partis en lune de miel, en séjournant la première semaine à Paris, et la deuxième  à Maurice ». Ce n’est que deux jours avant le crime qu’ils sont arrivés à Maurice.

Revenant sur le jour du meurtre, il a expliqué qu’au réveil il s’est dirigé en compagnie de son épouse au restaurant pour le petit-déjeuner. Ils ont par la suite pris des directions différentes, Michaela Harte s’est rendue vers la piscine, tandis que John McAreavey est allé suivre des cours de golf. « Au retour, j’ai reçu un message de mon épouse, me demandant d’aller lui trouver un tampon car elle avait ses règles », a-t-il ajouté. « Je suis alors parti vers la réception, et là bas on m’a fait comprendre qu’il n’y avait pas de tampon. L’employée qui s’y trouvait m’a cependant dit qu’elle allait m’en trouver », a-t-il déclaré.

Après avoir pu récupérer le tampon, déclare-t-il, il a rejoint son épouse et se sont amusés dans la piscine avant d’aller déjeuner.  Après le déjeuner, Michaela a commandé du thé. « Elle  s’est aussitôt rendue dans la chambre (1025), pour récupérer des biscuits au chocolat », a-t-il relaté. Cependant, constatant  que son épouse prenait trop de temps, il s’est dirigé vers la chambre. Mais la porte était fermée. « Je n’avais pas ma carte d’accès. J’ai par la suite frappé à la porte pendant une quinzaine de secondes. Comme elle ne m’a pas ouvert, je suis alors parti vers la réception. Ils m’ont envoyé quelqu’un pour ouvrir la porte », s’est-il souvenu.

Une fois la porte ouverte, John McAreavey dit être confronté à une véritable scène d’horreur : son épouse gisait  dans la baignoire. « J’ai essayé de la réanimer, en posant son corps sur le sol, mais c’était trop tard », avance-t-il. « J’ai crié à l’aide et lorsque les médecins sont venus, ils ont confirmé son décès » », a-t-il expliqué.

John McAreavey a aussi révélé avoir été conduit au poste de police de Piton. « J’étais menotté, et là un policier m’a dit de cesser de pleurer, que je suis encore jeune et que j’aurais l’occasion de rencontrer de très belles filles ». John McAreavey a aussi fait ressortir que les policiers lui ont sommé de dire toute la vérité, qu’ils voulaient l’aider, mais s’il refusait de collaborer, il risquait plusieurs années derrière les barreaux.