Personne du moins dans l’entourage professionnel immédiat du regretté Joseph Vaudin ne s’attendait qu’au matin du jeudi 28 juin 2012, ils allaient être confrontés à la pire des nouvelles : la disparition subite de l’ex-Chief Executive Officer (CEO) de la propriété sucrière de Fuel et de Mon Loisir.

Quatre heures après l’inhumation de feu Joseph Vaudin au cimetière de St-Jean, après une émouvante cérémonie en l’église de St Paul, le jeudi 28 juin, Heman Kumar Dwarka, responsable des relations publiques à Fuel, avait du mal à croire en sa disparition. Et pour cause. « Pas plus tard que la veille de sa mort, le mercredi 27 juin, il faisait la démonstration de son amour pour le travail bien fait, de son refus d’abandonner une tâche avant d’être sûr de l’avoir menée à bout. Il m’est difficile de faire taire sa voix tant les séquences de la dernière journée qui devait être la sienne résonne encore dans mes oreilles. Je garde de cet homme exceptionnel, son sens du professionnalisme, sa rigueur, sa capacité et sa pugnacité au travail, sa résilience, sa ténacité, son audace à détendre l’atmosphère dans des situations critiques, son sens de l’humain et sa prédisposition à octroyer les conseils appropriés et l’aide qu’il juge nécessaire à accorder à autrui. Je me console à l’idée qu’il s’en est allé dans la plus grande discrétion et en toute quiétude. Nous sommes tous choqués par cette disparition ».

« Un grand s’en est allé », soutient Jean Li, directeur de la Mauritius Sugar Producers’Association (MSPA. « Il a abattu un travail immense dans le secteur sucrier. Il y a consacré toute sa carrière. Il était exceptionnellement méticuleux dans ses relations de travail. Ce que ses collègues ont apprécié. Il a montre d’une grande compétence et d’une lucidité intuitive remarquable. Il va certainement nous manqué. »

Pour Ramesh Maudoo, secrétaire de la Sugar Industry and General Workers Association (SIGWA), Joseph Vaudin était un « gentleman » dans ses rapports avec les autres. « Je partais en voyage en Afrique du Sud. Il s’y rendait lui aussi pour y visiter son frère. Il était vêtu très simplement. Je ne l’ai jamais vu aussi détendu. J’ai vu devant moi l’homme réel qui se cachait derrière le CEO de Fuel. Un homme comme un autre. Simple. Loin du protocole caractéristique du monde des relations industrielles, on a conversé le plus simplement du monde. C’est une image qui m’est restée à l’esprit jusqu’à ce jour ».

Depuis qu’il a rejoint l’industrie comme assistant agronome au sein de l’Institut de Recherche de l’industrie sucrière en 1970, Joseph Vaudin ne l’a jamais quittée. Avant sa nomination comme CEO de Fuel en 1997, Joseph Vaudin a occupé de nombreuses importantes responsabilités au sein de l’industrie. Il a tour à tour été l’agronome et ensuite directeur du groupe Lonrho Sugar Corporation Ltd, manager et ensuite Chairman & Managing Director of MTMD auprès de la propriété sucrière Mon Trésor Mon Désert (MTMD), Estate Manager et General Manager au sein de Sucoma Ltd du Malawi.

Deputy Managing Director de Sucoma Sucoma Ltd et de la Dwangwa Ltd du Malawi, General Manager de la branche mauricienne de la Lonrho Sugar Corporation Ltd. Il a été un membre très actif au sein de la MSPA.

Joseph Vaudin devait prendre sa retraite à la fin de juillet 2012. Mais le destin en a décidé autrement. Il est père de deux fils. Il était âgé de 69 ans.