La capitale malgache a connu une journée tranquille. Les commerces et les bureaux ont repris leurs activités. Le rassemblement organisé par le maire de Tana n’a pas attiré la grande foule.

La vie reprend son cours normal à Antananarivo. L’administration a fonctionné, même si le personnel n’était pas au complet, ce 2 février. Les lycées français et l’école américaine ont repris les cours. Les grandes surfaces, épargnées par les émeutiers, ont rouvert leurs portes.

Sur le plan politique, le rassemblement, appelé par le maire de Tana, a réuni beaucoup moins de partisans que celui de la semaine dernière. Cela n’a pas empêché Andry Rajoelina de réitérer ses revendications et de faire quelques annonces, même si l’on note un repli dans sa démarche.

Le maire de Tana ne parle plus comme «dirigeant de Madagascar». Il reprend la posture d’opposant contestataire. Il a annoncé qu’il fera déposer au Parlement une demande de destitution du Président Marc Ravalomanana. C’est une initiative vouée à l’échec car le Tiako’ i Madasikara (TIM), le parti du Président de la République, détient une écrasante majorité dans les deux Chambres du Parlement qui est en vacances. La reprise des travaux parlementaires est prévue au mois de mai.

Andry Rajoelina a également annoncé le maintien de son projet de gouvernement de transition et a dit son intention d’effectuer une tournée dans les provinces. Il a terminé son discours en invitant ses partisans à se rendre, le 3 février, sur la Place du 13 mai, pour un nouveau meeting.

Du côté du pouvoir, c’est silence radio. Il n’y a pas eu de déclaration, ni de communiqué officiel. Pourtant la TVM et la RNM, la télévision et la radio nationale malgaches, ont recommencé à émettre.

Dans les provinces, également, c’est l’accalmie. Les commerces et bureaux ont repris leurs activités. A Mahajanga, il y avait foule à la réouverture de Jumbo Score, le lundi 2 février. L’opposition prévoit une manifestation pro TGV. A Toamasina, des manifestants qui s’étaient regroupés devant la gare routière ont été dispersés par les forces de l’ordre. A Toliara, c’est le calme plat.

Les observateurs, à Madagascar estiment que la mobilisation des partisans du maire va s’étioler dans les jours à venir et tout rentrera dans l’ordre.