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Judo : Antonio Félicité, entraîneur à Rodrigues : « Nous avons notre rôle à jouer »
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Judo : Antonio Félicité, entraîneur à Rodrigues : « Nous avons notre rôle à jouer »

L’un des entraîneurs nationaux de la Fédération mauricienne de judo, jiu-jitsu et disciplines assimilées et également responsable du Centre d’entraînement régional de Rodrigues, Antonio Félicité, fait le point sur la situation actuelle du judo dans l’île. Il identifie les failles et promet d’apporter les mesures nécessaires pour que Rodrigues fasse à nouveau honneur à la discipline.
Antonio Félicité, le judo à Rodrigues est en panne. C’est le constat actuel de Joseph Mounawah, directeur administratif de la Fédération mauricienne de judo et entraîneur national, après son récent passage chez vous. Etes-vous du même avis que lui ?
Il est vrai que certains aspects de l’organisation du judo à Rodrigues n’ont pas très bien marché ces derniers temps. Joseph Mounawah, Lindsay Paul, le vice-président de la fédération, et les responsables du judo dans l’île ont fait le tour du sujet. Des choses bougent trop lentement et nous allons apporter les mesures nécessaires.
Qu’est-ce qui ne marche pas ?
C’est surtout au niveau de l’entraînement. Ces derniers temps, plusieurs judokas ont boudé les séances, du fait qu’ils étaient en période d’examens. Nous sommes conscients que les Jeux des îles sont pour très bientôt et nous travaillons sur des solutions pour la relance. L’objectif est d’avoir le maximum de judokas sur le tatami. Il n’y a pas grand monde actuellement. Le Centre d’entraînement régional doit à nouveau fonctionner à plein régime.
Quelles sont les solutions pour l’immédiat ?
La première mesure sera de revoir les horaires d’entraînement. A Rodrigues, la coutume veut que les gens soient chez eux assez tôt. C’est différent de Maurice. Le système actuel préconise des séances d’entraînement de 17h à 19h. Ce qui n’est pas évident pour tous ceux qui sont à l’école. Après l’entraînement, certains doivent presque faire le tour de l’île pour rentrer chez eux, car il faut aller déposer leurs camarades aussi, sans compter les lutteurs qui sont dans le même gymnase que nous. Nous discuterons avec les autorités pour voir dans quelle mesure nous pouvons commencer l’entraînement plus tôt.
Y a-t-il des judokas s’entraînant à Rodrigues, mis à part Christiane Legentil, capables d’intégrer la sélection nationale actuellement ?
Il y en a qui ont les moyens, mais il faut qu’ils bossent. Je pense à Anaëlle François, une judokate prometteuse dans la catégorie des lourds. Il y en a d’autres qui effectuent leur retour. C’est un groupe composé de jeunes. Il faut juste bien les encadrer.
La moyenne d’âge de ces judokas ?
Ils ont entre 14-15 ans pour la plupart. Ce sont des cadets. Il ne faut pas penser uniquement aux Jeux des îles de 2011, mais au-delà. Disons que je préfère y aller tout doucement et non brûler les étapes.
Quel est le souhait du responsable du Centre d’entraînement régional de Rodrigues ?
J’espère que la relance se fera une fois pour toutes. Nous avons la chance d’avoir amélioré la communication avec la Fédération mauricienne de Judo. Le courant passe mieux. C’est dans notre intérêt en général que les choses marchent bien. Notre rôle est de produire des judokas de qualité pour alimenter le centre national. Nous avons notre rôle à jouer. Nous oeuvrons dans la même direction que la fédération mauricienne.
Propos recueillis par Jean-Hugues OLIVIER
jh.olivier@lexpress.mu
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