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Judo - Dans une correspondance à la FMJ et au MJS : Marie-Michèle St-Louis juge sa suspension arbitraire

15 mai 2013, 07:56

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Judo - Dans une correspondance à la FMJ et au MJS : Marie-Michèle St-Louis juge sa suspension arbitraire

 

Après sa suspension dans l’affaire du jeune judoka blessé gravement lors d’une compétition de judo le mois dernier, Marie-Michèle St-Louis contre-attaque. Dans une correspondance adressée à la fédération, l’ancienne gloire du judo réfute sa suspension temporaire par la Fédération mauricienne de judo (FMJ). L’entraîneur du club de judo de Beau-Bassin, organisateur du tournoi en question, juge sa mise à pied par la fédération «null and void»et continue à exercer ses activités normalement.

Dans cette correspondance en date du 10 mai, adressée au secrétaire de la FMJ, Laval Perrine, à travers son avoué, Francis Hardy, Marie-Michèle St-Louis qualifie sa suspension jusqu’à nouvel ordre et aussi la mise en place d’un Fact Finding Committee pour faire la lumière sur cette affaire comme un abus d’autorité. L’ancienne gloire du judo local veut rétablir ses droits et envisage même des actions légales si besoin est.

«Effectivement, j’ai envoyé un correspondance, par l’intermédiaire de mon avoué, à la fédération avec copies au ministre de la Jeunesse et des Sports et au secrétaire permanent du ministère concerné. J’ai repris mes entraînements avec mon club depuis lundi», se contente de dire Marie-Michèle St-Louis, jointe au téléphone.

Dans sa lettre, le coach beaubassinois, que la FMJ tient pour responsable de la grave blessure  d’Adriano Pydiah pour n’avoir pas pris des dispositions pour assurer la sécurité et la présence d’un service médical le jour de la compétition, ne prend pas en compte la suspension temporaire que lui inflige sa fédération. Pour Marie-Michèle St-Louis, elle ne peut pas aller à l’encontre du contrat qui le lie au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS).

«Ma cliente est une employée du MJS, attachée à la FMJ en tant qu’adviser/coachet elle est en droit de poursuivre son travail sinon elle s’engagera dans une rupture de contrant avec son employeur. Elle est rémunérée par le ministère et ne travaille qu’en étroite collaboration avec la fédération, qui n’a aucune autorité sur elle», peut-on lire dans la missive de l’avoué de Marie-Michèle St-Louis, envoyée au FMJ.

Du côté de la fédération, on affirme n’être pas en présence de la correspondance de Marie-Michèle St-Louis à hier. «Nous n’avons rien reçu officiellement jusqu’à maintenant. Nous n’avons eu que des échos de cette fameuse lettre. Une chose doit être claire. Nous ne mettons pas en danger la vie professionnelle de Marie-Michèle St-Louis», explique le président, Josian Valère.

Pour l’homme fort de la fédération, il va de soi que la FMJ se doit de situer les responsabilités dans cette affaire : «Ce que les gens doivent comprendre c’est que la fédération endosse tout et elle doit situer les manquements autour de cette affaire. Nous allons de l’avant avec notre Fact Finding Committeepour faire la lumière sur cet incident qui a eu des conséquences néfastes pour l’image du judo à Maurice.»

Sans connaître la teneur de la lettre de Marie-Michèle St-Louis, Josian Valère tient à rappeler que la FMJ ne fait pas de cette affaire un cas personnel contre le coach du club de judo de Beau-Bassin : «Plusieurs manquements ont été notés lors de cette compétition, organisée par Marie-Michèle St-Louis. Elle doit assumer ses responsabilités car des critères de base n’ont pas été respectés. Il nous faut légitimement prendre des actions pour que cela ne se répète pas.»

Que se passera-t-il maintenant ? Au niveau de la FMJ, on campe insiste pour l’institution d’une enquête par un comité indépendant. «La constitution du Fact Finding Committeeest quasi finalisée», lâche Josian Valere, pour qui,la balle est désormais dans le camp du ministère. «Il faut savoir que Marie-Michèle St Louis est sous contrat avec le MJS sous les  recommandations de la FMJ. La balle est dans le camp du ministère», ajoute-t-il. Au MJS, on a accusé réception de la lettre de Marie-Michèle St-Louis et on suit cette affaire de près.