Elle surfe sur le succès. Après «Shaitan» et «Zindagi Na Milegi Dobara», Kalki Koechlin nous revient avec «That Girl in Yellow Boots» qui a d’ores et déjà conquis les critiques...

Vous avez deux succès d’affi lée, «Shaitan» et «Zindagi Na Milegi Dobara»...

Je savais que Zindagi Na Milegi Dobara marcherait parce que c’est un film léger, mais je ne pensais pas que ce serait un tel succès. Par contre, j’ai été vraiment surprise de l’accueil réservé à Shaitan. C’est un film bien sombre. En même temps, Shaitan a été tourné de façon très esthétique et la bande originale est extrêmement entraînante. C’est loin d’être un de ces films artistiques lents et ennuyants !

Comment faites-vous pour gérer votre temps, entre vos obligations personnelles et professionnelles ?

En fait, c’est dur de jongler entre les promos de films et les pièces de théâtre. Toutefois, dans l’ensemble, j’arrive à m’en sortir. Et puis, je crois fermement que si on veut faire quelque chose, on trouvera du temps pour le faire. Vous savez, il y a des moments dans ma vie où je n’ai rien à faire. Et d’autres où je n’ai pas une minute à moi.

Le théâtre est toujours une priorité ?

Ces derniers temps, je n’ai pas pu consacrer autant de temps au théâtre. Le théâtre vous ramène à la base en tant qu’acteur. A chaque fois que je termine un film et que je retourne sur les planches, je me sens toute petite. C’est une école d’humilité pour moi. Je fais mon petit bonhomme de chemin au cinéma, je ne suis pas là pour faire sensation du jour au lendemain. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai joué que dans très peu de films jusqu’ici.

Vous ne pensez pas que vous devriez faire plus de films ?

Pas vraiment. Ce n’est qu’un an et demi après Dev D (Abhay Deol) que j’ai signé pour mon deuxième film. Si je n’avais pas joué dans la pièce Skeleton Woman, qui a duré toute une année, j’aurais probablement accepté le premier fi lm qu’on m’a proposé. Heureusement, je n’avais pas cette pression.

D’aucune sortie de film pendant un an et demi à trois cette année, ça va vite…

Oui, c’est vrai. Shaitan, Zindagi…, That girl in Yellow Boots, tous sont sortis cette année. Il y a également My Friend Pinto, prévu pour octobre. Je n’aurai sans doute pas de sortie les deux prochaines années ! J’aurais préféré que ces films sortent de manière plus espacée je ne sais pas comment gérer les médias…

Votre époux, Anurag Kashyap, a déclaré que tourner des films intenses avec vous mettait votre relation à l’épreuve…

On a fait deux films intenses ensemble, Dev D et That Girl in Yellow Boots. La prochaine fois que je travaillerai avec lui, j’aimerais faire quelque chose de différent.

Mais presque tous vos films, à l’exception de «Zindagi Na Milegi Dobara», sont intenses…

C’est vrai, mais ce n’est pas une question de faire des films intenses ou légers. Tout dépend du personnage que j’interprète. Je viens d’ailleurs tout juste de terminer Shanghai, de Dibakar Banerjee. J’espère pouvoir faire une pause après la sortie de My Friend Pinto. D’autant plus qu’Anurag et moi ne sommes toujours pas allés en lune de miel.

Stéphanie TECHER
(l’express & moi, mercredi 7 septembre)

Stphanie TECHER