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Kalyanee Juggoo : « Je préfère être une députée de proximité que d’être ministre »
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Kalyanee Juggoo : « Je préfère être une députée de proximité que d’être ministre »
Entre le terrain et le maroquin ministérielle, la Parliamentary Private Secretary (PPS), Kalyanee Juggoo soutient préférer la proximité des plus démunis. C’est pour cela que la députée dit ne pas nourrir d’ambition ministérielle.
Si le Premier ministre ne vous avait pas promis le poste de secrétaire général, seriez vous encore une députée de la majorité à l’heure actuelle ?
Je veux d’abord dire que c’est un grand honneur de voir la confiance que le Premier ministre a placée en moi en m’offrant ce poste de secrétaire-général. C’est pour moi la récompense de longues années de fidélité envers le parti ainsi que son leader. Maintenant pour répondre à votre question, laissez-moi rafraîchir la mémoire à certains amnésiques. C’est  le Premier ministre qui m’a contactée pour que j’accepte ce poste. Je n’ai jamais été demandeur. En exposant les choses ainsi, j’espère que les gens comprendront une fois pour toute que je reste, quoi qu’il arrive, une inconditionnelle du parti.
Ne vous êtes vous jamais dit que ce poste ministériel revenait plus à vous qu’à une dissidente du Mouvement Socialiste Militant (MSM) ?
Ces décisions ne m’appartiennent pas. Nous avons placé notre confiance en un homme et c’est lui qui voit qui doit être ministre ou pas. En ce qui me concerne je continue à faire mon travail sur le terrain.
Un poste ministériel est tout de même plus gratifiant que le poste de secrétaire-général. N’est-ce-pas ?
Je me sens plus à l’aise comme PPS. Je préfère être une politicienne de proximité que d’être une ministre qui reste assise dans son bureau à longueur de journée. Ma place c’est aux côtés de ceux qui sont souvent délaissés. Les éleveurs de porcs, les squatters, brefs ceux qui sont dans le besoin.
En attendant votre jour de gloire…
Si vous faites là référence à un maroquin ministériel, sachez que je suis une des rares politiciennes qui n’ambitionne pas de devenir ministre. 
Il faut avouer que vous jouez aussi bien à l’amnésique. La colère exprimée par vos mandants devant le président du Parti Travailliste, a clairement démontré qu’il y avait un malaise quant à la nomination de Mireille Martin comme ministre…
Je me souviens parfaitement de cet épisode, rassurez vous. Mes mandants ont, ce jour là, agi sous le coup de l’émotion et il n’est pas en mon pouvoir de maîtriser les émotions de quiconque. Mes mandants ont dit ce qu’ils avaient à dire et voilà. Maintenant en ce qui me concerne je n’ai pas profité de cette occasion pour envenimer les choses. Les gens qui étaient présents, ce jour là, sont en mesure de confirmer que je suis  immédiatement intervenue pour les calmer. Il y avait un abcès, et je suis contente d’apprendre que je suis parvenue à le crever.
Et sinon vous continuez toujours à éviter Mireille Martin ?
Cela fait plusieurs années maintenant que je me suis habituée à faire cavalier seul en politique. Mais cela ne veut pas, pour autant, dire que je ne m’entends pas avec mes colistières. Je suis convaincue que Mireille Martin et Aurore Perraud sont toutes deux en train d’abattre un excellent travail dans la circonscription et pour le pays. Il n’y a aucun malaise entre nous, je suis d’ailleurs fière de savoir qu’une de mes colistières est ministre.
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