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Kareena, la battante !
Une de ses qualités, c’est sa grande force de caractère. Les échecs, elle n’y pense même pas. Les défis, en revanche, elle les adore. «They keep me going !» dit-elle.
C’est avec le sourire que Kareena Balgobin nous accueille à son bureau. Un dynamisme naturel l’anime. Détendue et sereine, Kareena Balgobin, fille de Mukesh Balgobin, lui-même commissaire administrative du Mauritius Turf Club, considère la suspension de deux ans qui vient de lui être infligée comme une simple épreuve. Une de ces épreuves qu’elle a, au fil du temps, appris à affronter et… à surmonter.
D’ailleurs, à l’entendre, elle semble se nourrir de ces épreuves. «Quand ça roule comme sur des roulettes, je m’ennuie. Là, je me dis, I need a kick. Ces épreuves me manquaient un peu.»
Et la bataille dans laquelle elle s’est engagée contre la direction du Mauritius Turf Club est venue la requinquer. Elle est en ce moment dans un fighting mood. Comme elle aime toujours l’être. Prête à combattre toute forme d’injustice selon elle. Les batailles, elle s’est familiarisée avec et peu importent les situations, elle les mène jusqu’au bout. Une de ces batailles qui l’a marquée reste l’épisode où sa compagnie était confrontée aux accusations de Bert Cunningham : « C’était un long et éprouvant combat. Mais, j’adore les challenges et je crois fermement que la vérité finit toujours par triompher.»
Sa force de caractère, Kareena Balgobin n’hésite pas à dire qu’elle la tient de ses parents. «Mon père est un canon et ma mère un pétard, alors imaginez la fille !» rigole-t-elle. Et cette qualité est utile à la jeune femme. Car c’est une des armes dont elle se sert souvent pour combattre l’injustice. S’il y a une chose que Kareena Balgobin déteste, c’est bien l’injustice. D’ailleurs, lorsqu’elle évoque l’injustice, elle hausse le ton. Et on sent dans sa voix une certaine colère qui laisse très vite la place à une détermination à vouloir aider ceux qui en sont victimes.
Mais pour le moment, elle doit se charger de sa propre personne car pour elle, la suspension dont elle a écopé du board des commissaires du MTC pour son comportement lors de l’assemblée générale du club, n’est ni plus ni moins qu’une injustice. Revenant sur cet épisode, elle confie : «En tant que membre et contribuable du Mauritius Turf Club, j’ai le droit de poser une question ou de demander un éclaircissement. Sommes-nous dans une dictature ? Je me pose la question. Apparemment, le président a mal pris mes propos. Conséquence, j’écope d’une suspension. Alors où est la logique ? Je me battrai jusqu’au bout pour que justice me soit rendue. Quitte à ce que je doive saisir les plus hautes instances. A travers l’appel que je ferai, je m’engage dans une bataille de tout mon poids contre le board du MTC.»
Pour Kareena Balgobin, quand elle a une conviction, elle la défend jusqu’au bout. «Je n’ai rien contre Gilbert Merven. Je le trouvais même gentil ! Mais c’est contre sa façon de faire que je vais me battre», précise-telle. Et d’ajouter : «A mon avis, le board qui a pris la décision de me suspendre était très biaised. Par ma bataille, je veux ramener la vérité aux yeux du public. Je le redis et je n’arrêterai pas de le dire, par sa façon d’agir, le board du MTC, pour moi, n’est ni plus ni moins qu’une dictature.»
Est-ce que sa présente situation ne risque pas d’embarrasser son père vis-à-vis du board vu que ce dernier est commissaire administratif ? Kareena Balgobin est catégorique : «Non, car en tant que professionnel, mon père sait faire la différence entre son rôle de commissaire administratif et celui de père.» Lui conseillerait-elle de démissionner ?
«Pourquoi ? Pour quelle raison ? Ce serait injuste vis-à-vis de tous ceux qui ont placé leur confiance en lui. Bien au contraire, sa présence au sein du board est nécessaire, car c’est un homme de principe.» Positive, même dans les pires circonstances dans lesquelles elle peut se retrouver, Kareena Balgobin, qui trouve en l’avocat Yusuf Mohamed une source d’inspiration, dira que c’est difficile de venir jouer avec son moral. «Quand je me lance dans une bataille, c’est pour la gagner.» Et si elle perd son appel ? «Les échecs, c’est pas pour moi, je n’y pense même pas.»
Outre la chose hippique, Kareena Balgobin est une passionnée de politique, de musique, de danse classique indienne et de cinéma. Le film qui l’a marquée, tout comme son frère Trishna, est The Legend of Bhagat Singh, qui raconte l’histoire d’un jeune combattant qui se sacrifie au profit de son pays. Elle adore également la lecture. Actuellement, elle parcourt un ouvrage de Shiv Khera, intitulé… You Can Win ! Ce qui explique tout… Kareena Balgobin est entraînée pour gagner. Autant elle adore les défis, autant elle déteste les échecs !
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