Le rendez-vous téléphonique entre la Commission anticorruption (ICAC) et l’enquêtrice américaine, sur la tentative alléguée de trafic d’armes à Maurice, n’a pas eu lieu à 17 h 00 comme annoncé un peu plus tôt à l’Assemblée nationale, par le Premier ministre.

«Il y a eu une confusion sur l’heure,» affirme la directrice de Conflict Awarness Projet (CAP), dans une déclaration à l’express, ce jeudi 15 novembre. Navin Ramgoolam avait affirmé que le directeur des investigations de l’ICAC avait déjà pris rendez-vous avec Kathi Lynn Austin lors d’une première prise de contact au téléphone à 17 h 00, cette après-midi.
Contactée au téléphone, la directrice du CAP, une Organisation non gouvernemental luttant contre le trafic d’armes soutient néanmoins que la conversation avec le représentant de l’ICAC devrait avoir lieu, ce vendredi 16 novembre.

« Nous espérons avoir cette conversation demain. Nous voulons encourager autant que possible les autorités mauriciennes à découvrir vraiment ce que cachait toute cette affaire », nous a affirmé au téléphone Kathi Lynn Austin de San Francisco ce jeudi soir.

« Nous sommes optimistes désormais que Maurice veuille en savoir plus. Pour l’instant nous ne pouvons en dire davantage », ajoute-t-elle.

Au cours de la matinée, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a donné l’assurance que l’Etat prendra en charge la sécurité de la responsable du CAP, si cette dernière vient à Maurice pour consigner sa déposition.

Kathi Lynn Austin, ancienne experte du trafic d’armes des Nations unies a déjoué les plans des deux Russes à Maurice. Selon son enquête, Andrei Kosolapov et Sergei Denisenko, d’anciens associés du célèbre marchand d’armes, Viktor Bout, voulaient utiliser Maurice comme base d’opérations pour relancer un vaste trafic d’armes. Elle avait reçu des premières indications en janvier 2012 et confirmé ses soupçons en juin, avant d’avertir les autorités mauriciennes.
Depuis la révélation de cette affaire, elle n’a pas été contactée par les autorités mauriciennes.

AbdoollahEarally