Les trois finalistes mauriciens à la 19e édition de la Coupe du Monde ont frôlé un sans-faute, hier, en Hongrie. Alors que Burtlan Simiss (-51 kg) et Fabrice Bauluck (-54 kg) ont, nettement, surclassé leurs adversaires respectifs, Facson Perrine (-63,5 kg) a raté l’or, d’un point.

Une précision irréfutable, une concentration inébranlable et surtout une impressionnante rage de vaincre. Ce sont les qualités qui ont mené Butlan Simiss (-51 kg) et Fabrice Bauluck (-54 kg) sur la plus haute marche du podium, hier, en finale de la Coupe du Monde. Décrits comme les deux meilleurs techniciens de la bande à Judex Jeannot, ils ont, tous deux, marqué les esprits en remportant leur duel respectif avec une large avance.

« Pour Simiss, je crois que c’est un record, Il surclasse son adversaire (NdlR : Vladislav Scorovarov) par 53 points grâce à des enchaînements pied-poings parfaits », commente l’entraîneur national, Judex Jeannot. Quant à Fabrice Bauluck, il a terminé sa finale contre le Biélorusse, Skiba Siarhei avec un écart de 10 points. « Mon adversaire était moins technique que moi. J’ai surtout bien écouté les consignes en boxant à distance. La tactique adoptée a été payante mais j’aurais pu faire mieux et élargir l’écart », estime Fabrice Bauluck.

Le Mahébourgeois est à son deuxième sacre à la compétition. L’année dernière, il y avait signé une première victoire.

Facson Perrine décroche l’argent

Le troisième finaliste mauricien Facson Perrine a, quant à lui, frôlé l’exploit. Il a perdu son duel contre le Russe, Afonin Ilya, par un point. « C’est à mettre sur le compte d’un manque de concentration », commente Judex Jeannot, déçu. A la fin du troisième round, Facson Perrine mène par un point. Il tente une dernière offensive sur son adversaire qui à 15 secondes de la fin du duel contre-attaque avec deux low-kick et marque deux points. « C’est vraiment dommage car, jusqu’ici, Facson a signé un bon parcours. Ses deux précédentes victoires étaient impressionnantes », lâche Judex Jeannot.

Facson Perrine se contente de l’argent. Sa médaille est la cinquième remportée par l’équipe mauricienne. Ketty Rousseau (-56 kg) et Fanfan Nagamah (-54 kg) sont les bronzés de l’équipe. « Cinq médailles sur sept, c’est une performance très honorable », commente Judex Jeannot.

Cependant, le technicien est convaincu que l’équipe aurait pu faire mieux. « L’équipe n’a pas bien récupéré de l’éprouvant voyage jusqu’en Hongrie », certifie-t-il. Pour lui, la fatigue accumulée au cours du voyage, qui a duré 24 heures, de lundi à mardi dernier, a pesé lourd. « Trois des boxeurs ont perdu dans les quinze dernières secondes de la fin du combat. Physiquement, ils n’ont pas pu tenir le coup », dit-il.

Judex Jeannot est convaincu que si James Agathe (-81 kg), Ketty Rousseau (-56 kg) et Facson Perrine avaient mieux récupéré, leurs résultats auraient été différents. « Ces boxeurs sont d’habitude très agressifs dans le dernier round, mais, en Hongrie, leur prestation au round final était moyen », analyse-t-il.

Le président de la Fédération mauricienne de kick-boxing et disciplines assimilées, Jérémie Rousseau félicite l’équipe. « Je suis le plus chanceux des présidents des fédérations mauriciennes. Bon travail, les gars », écrit-t-il sur sa page Facebook. L’équipe mauricienne de kick-boxing rentre à Maurice, jeudi.

Fabrice Bauluck posant avec ses trophées.

Les finales
 
-51 kg :
Burtlan Simiss (Maurice) b.  Vladislav Scorovarov (Moldavie) à l’unanimité des juges

-54 kg:
Fabrice Bauluck (Maurice) b.  Skiba Siarhei (Biélorussie) à l’unanimité des juges

-63, 5 kg :
Afonin Ilya (Russie) b. Facson Perrine (Maurice) à la majorité des juges