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Kick-boxing : Fabrice Bauluck : « Remporter l’or aux mondiaux de 2013 »

26 mai 2012, 00:00

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Kick-boxing : Fabrice Bauluck : « Remporter l’or aux mondiaux de 2013 »

Une étape sur la route menant aux championnats d’Afrique prévus à Madagascar du 27 au 30 juin et aux championnats du monde qui auront lieu l’année prochaine en Turquie ou au Brésil. C’est ainsi que Fabrice Bauluck, 24 ans, médaille d’or dans la catégorie moins de 54 kg, a résumé sa participation à la 17e Coupe du monde de kick-boxing disputée à Szeged en Hongrie du 17 au 20 mai, hier en début d’après-midi à sa sortie de l’aéroport à Plaisance.


« Mon principal objectif est de remporter l’or aux mondiaux de 2013. Nous voulions rentrer de Hongrie avec trois médailles d’or mais malheureusement nous ne ramenons qu’une médaille d’or et une de bronze. Cette médaille d’or a été obtenue avec difficulté (Ndlr : face au Biélorusse Siarhei en finale). Il m’a fallu beaucoup d’acharnement, surtout en finale. Mais c’est déjà chose du passé. Ce qui nous intéresse maintenant ce sont les championnats d’Afrique le mois prochain et les championnats du monde de 2013. J’espère enfin récolter cette médaille d’or qui m’a filé sous le nez à deux reprises déjà, en 2009 en Autriche et en 2011 en Macédoine », a-t-il confié peu après ses retrouvailles avec son épouse Kelly-Ann et son fils de trois mois Klinswaynn.

Le niveau de la Coupe du monde n’est pas comparable à celui des championnats du monde, assure Fabrice Bauluck. « Les mondiaux sont plus relevés. Il nous faut continuer notre préparation et si on veut ramener l’or nous mettre à l’ouvrage dès maintenant. C’est très dur de battre les Russes », a-t-il observé. Les retrouvailles de Fabrice Bauluck avec sa famille auront été très chaleureuses. « Je suis très émue. Fabrice mérite son succès. Je sais qu’il a tout donné, qu’il fait beaucoup d’efforts. Je suis très contente. Je vais le soutenir encore plus dans les bons moments comme dans les mauvais. Je suis très fière de lui, son fils Klinswaynn aussi », a déclaré Kelly-Ann Bauluck.

Boris Brissonnette, 23 ans, médaille de bronze chez les moins de 71 kg, vivait sa première grande expérience à ce niveau. Il s’entraîne sous la férule de Karl Prosper à Beau-Bassin et a intégré la sélection nationale cette année. « J’ai été bien soutenu en Hongrie. Cela m’a permis d’être à l’aise dès le premier combat. Avant mon combat, Judex (Ndlr : Judex Jeannot) m’a appelé pour me mettre en confiance. C’était super important car je ne savais pas ce qui m’attendait. Je suis tombé sur quelqu’un de plus fort que moi à mon deuxième combat en demi-finale. J’en suis sorti grandi. Je frappais plus fort mais lui avait plus de volume. Il a été compté au deuxième round, il avait l’arcade sourcilière ouverte, il s’en est fallu de peu qu’il arrête le combat. Mais il était supérieur aux poings », relate-t-il avant de remercier ses entraîneurs Judex Jeannot et Karl Prosper, ses parents, sa copine, son ami Omar Patel, directeur de la salle de sport Jet Set, et le Dr Allan Narraidoo pour leur soutien.

Manque de sérieux

La grosse déception dans le camp mauricien est venue de Facson Perrine, éliminé d’entrée en huitième de finale par le Polonais Maciej Grzegorzewski chez les moins de 63.5 kg. « J’ai disputé le combat d’ouverture. Je suis étonné d’avoir perdu. Il y a beaucoup d’erreurs d’arbitrage. Je suis déçu car je voulais accrocher une médaille, quelle qu’elle soit. Le Polonais était vraiment bon, très bon en boxe anglaise. Il a bien exploité ses points forts », a-t-il affirmé.

Judex Jeannot, entraîneur national de kick-boxing, a dressé un bilan réaliste à l’issue du rendez-vous hongrois abrité dans la patinoire de Szeged. « Je suis content, surtout pour Fabrice, qui est un bon boxeur et qui nous apporte de bonnes performances à chaque fois. Je suis content pour Boris Brissonnette aussi. C’était sa première participation à ce niveau et il ne rentre pas les mains vides. L’objectif toutefois demeure les championnats du monde seniors de 2013 et cette médaille d’or qui nous fuit depuis longtemps », analyse-t-il. Abondant dans le même sens que Fabrice Bauluck, Judex Jeannot soutient qu’une telle compétition demande une « longue préparation et beaucoup de sacrifices ».

Judex Jeannot n’a pas caché sa déception quant à l’élimination de Facson Perrine, 19 ans, qui en est à sa première année chez les seniors. « Il doit savoir ce qu’il veut. Il manque de sérieux. Quand on est boxeur de haut niveau, on doit savoir gérer sa vie. Il s’est créé un monde qui n’est pas compatible avec le haut niveau. Il manque d’engagement, de concentration, de sérieux. Il est là présent physiquement mais pas mentalement. Se faire battre par un Polonais en huitième de finale, je digère cela un peu mal. Les Polonais ne sont pas des terreurs en Europe. J’espère que c’est un mal pour un bien », a-t-il conclu.
Pour Jérémie Rousseau, le président de la FMKB, c’est une grosse satisfaction.

"C’est une grosse satisfaction pour Jean-Noël Larhubarbe et moi d’avoir pu coacher à ce niveau. Les garçons ont suivi les consignes, ils se sont adaptés. Chaque combat était différent. Il fallait anticiper le deuxième, contrer son adversaire. Boris a très bien réagi malgré son manque d’expérience. Son adversaire était blessé à l’arcade sourcilière mais il était fort dans le corps à corps.

Facson s’est livré mais malheureusement pas à 100%. La différence s’est faite sur décision arbitrale. Il aurait dû gagner. Quant à Fabrice, il a été égal à lui-même. Il a fait preuve de régularité, d’expérience et de maîtrise sur le ring."
Fabrice Bauluck a été deux fois champion du monde junior en 2004 et 2006, deux fois champion d’Afrique, en 2010 et 2011, et médaillé d’or à la Coupe du monde 2012.

Présence des cadres du MJS et du président du COM

La délégation mauricienne a été accueillie à Plaisance par les hauts cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Virendra Kumar Daby, chef de cabinet, Ram Lollchand, assistant-directeur des Sports et Mohunduth Ghoorah, Senior Sports Officer, et le président du Comité olympique mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon. « Ces résultats m’ont fait vraiment grand plaisir. Je félicite les entraîneurs, la fédération de kick-boxing. J’ai donné un petit coup de pouce à cette délégation et j’en suis très content. L’honneur revient toutefois à la fédération et aux entraîneurs. J’espère qu’ils vont continuer sur cette voie. Je serai à leurs côtés en ma qualité de dirigeant, je serai comme un papa pour eux. Je souhaite qu’ils récoltent le même succès dans leur vie personnelle », a souligné le président du COM.

Marlène Bauluck : « Fabrice a beaucoup de qualités »

11h25. Marlène Bauluck et sa famille sont surpris par cette intrusion soudaine de journalistes qui ont bifurqué par le morcellement London à Beau-Vallon, histoire de recueillir leurs impressions avant de s’entretenir avec son fils Fabrice qui est attendu une trentaine de minutes plus tard à Plaisance. Dehors, Fabien Bauluck, cousin du champion, vient d’arriver à bord du minibus qui transportera ses proches à l’aéroport.

« Le bon plat, ce sera pour ce soir. Fabrice habite à Rose-Hill depuis son mariage l’année dernière. Je trouve extraordinaire ce qu’il a réalisé. J’ai suivi le déroulement de la compétition à la radio et dans les journaux. Je m’attendais un petit peu à son succès. On a beaucoup confiance en lui », confie la mère de Fabrice Bauluck.

Avant de montrer les trophées remportés par Fabrice et qui ornent son salon. « Ses trophées et ses photos sont là. C’est une grande chose pour moi, une fierté. Mon petit Fabrice est un roi, timide, tranquille, gentil. Il a beaucoup de qualités. Sa première coupe est ici, il l’a remportée à l’âge de 11 ans à Ville Noire », ajoute-t-elle. On peut voir gravé dessus : championnat de Maurice de kick-boxing.

Fabien Bauluck a eu la responsabilité d’organiser le déplacement jusqu’à Plaisance. « J’ai pu trouver un minibus. Nous serons à onze personnes, la famille, les amis. J’ai suivi le déroulement de la compétition sur Internet et à la radio. Nous nous attendions à ce que Fabrice fasse bien en Hongrie », fait-il ressortir. Cursley, le frère aîné de Fabrice, était triste de ne pouvoir se rendre à l’aéroport car il travaillait hier.

Robert D’Argent

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