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L’Acim saisit l’Icac pour les paiements excédentaires dans le projet de tout-à-l’égout

25 juillet 2012, 00:00

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L’Acim saisit l’Icac pour les paiements excédentaires dans le projet de tout-à-l’égout

Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, estime que le dernier rapport de l’Audit mérite une enquête approfondie de la part de la Commission anti-corruption. Il a porté plainte devant cette instance quant aux coûts additionnels que les contribuables ont dû casquer pour le projet de tout-à-l’égout à Baie-du-Tombeau.  

Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice a, dans la matinée du 25 juillet 2012, consigné une plainte au bureau de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) quand aux paiements excédentaires dans le projet de tout-à-l’égout. Cette démarche fait suite, explique Jayen Chellum, aux observations du dernier rapport de l’Audit sur ce vaste chantier.

La plainte de Jayen Chellum se rapporte au projet conduit à Baie du Tombeau. Il estime qu’il y a suffisamment de matière pour justifier une enquête pour un possible délit de corruption. D’autant qu’au moment où le contrat a été alloué, en août 2007, son coût était de Rs 464.1 millions.

Toutefois, à la livraison, le prix est monté en flèche, passant à Rs 750 millions. Ce qui correspond à une variation de Rs 285.8 millions. En février 2010, le Central Procurement Board donne son feu vert pour que le coût du projet soit réévalué à seulement de Rs 603 millions, soit une variation de Rs 139 millions, l’équivalent de 30% de la valeur initiale du projet comme le stipule la loi.

Le CPB indique que le versement de Rs 146.8 millions pour des travaux additionnels était en violation des dispositions de la Public Procurement Act de 2006. L’enquête initiée par le Public Procurement Office (PPO) a permis de faire remonter à la surface un certain nombre de carences. A titre d’exemple, il n’y avait pas de raisons pour justifier que l’exécution des travaux additionnels soit confiée à de nouveaux entrepreneurs en passant par de nouveaux exercices d’appels d’offre.

« Nous voulons faire la démonstration que le rapport annuel de l’Audit représente un excellent outil de travail dans le combat contre la corruption et le gaspillage. La Cour entendra sous peu les témoignages dans le cadre d’une affaire de corruption alléguée », déclare Jayen Chellum. «  L’Icac a pris les choses en main à la suite d’une plainte élaborée à partir des cas relevés dans un rapport d’audit. Car c’est toujours le contribuable qui paie les frais de corruption et de gaspillage. Seulement un avertissement a été émis à deux officiers responsables des décisions controversées. Une mesure dérisoire par rapport à la gravité et aux répercussions de leur décision».