Depuis les inondations du 30 mars dernier, les associations et compagnies s’activent et s’organisent afin de venir en aide aux sinistrés. Ainsi, 400 familles ont été recensées comme étant victimes des inondations. Les associations font le point sur les dons reçus et leur distribution.

Une structure d’intervention a été mise sur pied à travers le Joint EconomicCouncil. Dirigé par Raj Makoond, ce comité de coordination est à pied d’oeuvre aux côtés des organisations nongouvernementales (ONGs) pour cibler et distribuer les aides. Du côté de Caritas, tous les moyens sont déployés pour identifier les besoins des six localités affectées par les fortes pluies. «Nous avons reçut rop de vêtements et suffisamment de vivres pour le moment. Dans un deuxième temps, nous nous chargeons de concentrer nos efforts vers d’autres localités affectées par les pluies, notamment Richelieu, Cassis, Pointeaux Sables et Tranquebar. Nous travaillons en lien avec d’autres organisations car nous ne voulons pas que quiconque soit délaissé», explique Patricia Adèle Félicité, présidente de Caritas. Tout a été suspendu au niveau de Caritas et les volontaires essaient de compiler les données afin de commencer le travail de réhabilitation. «Nous nous concentrons sur ceux qui ont tout perdu. Nous quadrillons tous les quartiers et nous pensons surtout à la relocation des squatters. Nous relayons les informations et nous travaillons avec toutes les autorités concernées.»

La Croix Rouge de Maurice s’est aussi organisée, dès le 1er avril, en affectant sur le terrain une trentaine de volontaires. «Nous avons mis trois de nos branches à contribution pour la réception des dons pendant que des évaluations et visites étaient organisées. Nous avons jusqu’ici distribué 350 colis d’une valeur de Rs 1200chacun et 55 plaques à gaz», explique Pascal Herry, Dissemination officer. La Croix Rouge fait un appel aux personnes qui peuvent aider les volontaires à faire le tri des dons reçus au niveau du centre de Cassis.

Les membres de la Jummah Mosque ont aussi été sur le terrain depuis samedi dernier. Imtiaz Ramtoola, qui est en charge de la coordination des dons, explique le déroulement des distributions. «Nous avons une équipe de coordination dans plusieurs régions et nous avons un responsable sur différents secteurs afin de procéder à des visites de sites. Je me déplace par la suite pour faire un deuxième constat afin de définir les besoins de chaque famille». Il déplore cependant le manque de coordination car les gens débarquent des vivres sans passer à travers les responsables des associations et des ONGs. «Nous nous concentrons principalement sur la distribution des plaques à gaz, meubles et les choses essentielles». Après avoir fait un premier constat, il explique que la deuxième fois, ils peuvent encore cibler d’autres familles car «il ne suffit pas de donner des pâtes ou du riz. Il faut que cesgens aient des récipients pourles cuisiner. Nous distribuons draps, moletons, couches, vêtements pour bébé et nous stockons nos vivres dans un entrepôt à Coromandel. Nous voulons remettre debout chaque famille et nous pensons que notre méthode fonctionne à 90 %».

De son côté, Aurore Perrault, private parliamentary secretary de la circonscription numéro 4, a été mandatée pour diriger les opérations de dons. «Nous avons mis un container sur le parking de Winners et faisons une collecte devivres avec le personnel de laSMEDA. Mais, dans l’immédiat, j’attends la liste de Caritas, avec qui nous travaillons en étroite collaboration». Ellea commencé depuis jeudil’animation d’ateliers deconscientisation avec les habitantsde Riche Terre et ce,en compagnie de la policede l’environnement. C’est important que tous les Mauriciens soient avertis sur les précautions à prendre face à une inondation et qu’ils soient préparés. En tant que député de la circonscription numéro 4, je trouve qu’on ne travaille pas assez dans plusieurs autres régions. Nous nous chargeons aussi du relogement des sinistrés de Anse Courtois à Gros Cailloux. Opération qui se fera d’ici 10 à 15 jours, en attendant que leurs maisons soient habitables».

Du côté de l’Arya Sabha of Mauritius, les effortsse poursuivent aussisur le terrain. «Nous avons placé des containers dans deux écoles de Port Louis et fait appel à nos 800 lifemembers pour une aide financière. Nous avons malheureusement appris que cinq élèves de notre école font partie des sinistrés de Canal Dayot. Nous nous concentrons sur les familles de ces élèves et nous leur avons déjà offert des matelas et des vivres en signe de solidarité. À notre niveau, nous avons déjà récolté Rs 100 000 que nous avons versées au PrimeMinister’s Release Fund et nous comptons bien continuer à ramasser de l’argent». Les différentes branches sechargent aussi de voir les problèmes dans d’autres localités affectées par les pluies et l’aile jeune du mouvement dirigée par l’avocate Poonam Sookuns’occupe de la fourniture scolaire des enfants.Ce ne sont là que quelques exemples de solidarité après les inondationsde samedi dernier. Les particuliers souhaitant aider doivent impérativement passer par les différentes cellules afin qu’il y ait un meilleur contrôle des dons.